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La France est-elle incapable de garder une statue de Sainte Jeanne d’Arc, un abandon de plus de notre héritage chrétien ?

Statue de Sainte Jeanne d’Arc à Nice - DR
Statue de Sainte Jeanne d’Arc à Nice - DR
Aujourd’hui, la Hongrie est prête à honorer ce que la France rejette. Une honte pour notre pays, autrefois « Fille aînée de l’Église ». Mais après tout, peut-être est-ce le signe que nous ne sommes plus dignes de Jeanne d’Arc ?

Un nouveau scandale patrimonial secoue la France : à Nice, une statue de Jeanne d’Arc, inaugurée il y a à peine trois mois, doit être retirée sur décision de justice. La raison invoquée ? Un non-respect des règles d’attribution des marchés publics. Mais qui peut encore croire que cet argument administratif est autre chose qu’un prétexte ? Ce n’est pas la première fois qu’au nom de la laïcité, la France se débarrasse d’un symbole catholique. Et cette fois, il s’agit de Jeanne d’Arc, l’une des saintes patronnes de la France, une figure qui incarne tout ce que notre pays était avant d’abandonner ses racines chrétiennes.

Jeanne d’Arc, Sainte de France, gênante pour la France ?

Le sort réservé à cette statue est symptomatique d’une France qui semble renier son passé et son héritage. Jeanne d’Arc n’est pas qu’un personnage historique. Elle est une sainte canonisée par l’Église en 1920 et reconnue par le Catéchisme de l’Église catholique comme une figure exemplaire de foi et de courage. Son rôle dans l’histoire de France est indissociable de la Providence : envoyée par Dieu pour sauver le royaume, elle obéit à la volonté divine et conduit la France vers la victoire contre les Anglais. Son sacrifice, sa fidélité inébranlable à sa mission, et son martyre en font un modèle de sainteté chrétienne.

Le Catéchisme de l’Église catholique rappelle que « la sainteté est la plénitude de la vie chrétienne et la perfection de la charité » (CEC 2013). Jeanne d’Arc incarne cette sainteté : une foi indéfectible, une confiance totale en Dieu, une obéissance à Sa volonté au prix de sa propre vie. C’est cette grandeur spirituelle qui, bien plus que son rôle militaire, fait d’elle une sainte.

Alors pourquoi la France contemporaine refuse-t-elle d’honorer cette figure ? Parce qu’elle rappelle une époque où la France était catholique, où elle reconnaissait que sa mission dépassait les contingences politiques. Sainte Jeanne d’Arc est un rappel insupportable pour une partie de la France qui continue à faire du rejet du christianisme un dogme implicite.

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Une excuse bureaucratique pour effacer la foi

L’argument officiel avancé pour justifier la disparition de la statue est un vice de procédure : la municipalité aurait enfreint les règles d’attribution des appels d’offres. Faut-il être naïf pour croire que cette règle serait appliquée avec la même rigueur si la statue représentait une autre figure, plus en phase avec l’idéologie dominante ? En réalité, cette affaire s’inscrit dans une tendance bien plus large : l’effacement méthodique des symboles chrétiens dans l’espace public.

Récemment, nous avons vu des crèches de Noël interdites dans les mairies, des croix retirées des places publiques, des chapelles désacralisées et transformées en espaces commerciaux. Partout, la même logique est à l’œuvre : faire disparaître ce qui nous rappelle que la France est née du baptême de Clovis, qu’elle a été consacrée à la Vierge par Louis XIII et qu’elle doit son unité à des figures comme Jeanne d’Arc.

La Hongrie, un refuge pour l’héritage chrétien de la France ?

Face à cette nouvelle manifestation du rejet de notre patrimoine, une ville hongroise, Mátészalka, s’est proposée pour accueillir la statue de Jeanne d’Arc. Un symbole fort : alors que la France renie ses racines chrétiennes, d’autres nations européennes, comme la Hongrie, revendiquent avec fierté leur attachement à l’identité chrétienne de l’Occident. Le gouvernement hongrois, par l’intermédiaire du parti chrétien-démocrate KDNP, a clairement exprimé son engagement pour préserver ce qui fait l’âme de l’Europe : « Le combat et le martyre de Jeanne d’Arc continuent », ont déclaré ses représentants.

Un pays qui se débarrasse de ses saints est un pays qui se condamne lui-même à l’oubli. Jeanne d’Arc n’est pas seulement une héroïne du passé : elle est un signe de ce que nous avons été et de ce que nous pourrions redevenir. Son éviction de l’espace public est une négation de ce que la France a toujours été.

Les nations qui oublient leurs racines se condamnent à l’effondrement moral et spirituel. À force d’effacer Jeanne d’Arc,sainte Geneviève et tant d’autres, la France court à sa perte. Car lorsqu’un peuple renie ses saints, il renie son âme. Et sans âme, il ne reste qu’un vide que d’autres viendront remplir.

Aujourd’hui, la Hongrie est prête à honorer ce que la France rejette. Une honte pour notre pays, autrefois « Fille aînée de l’Église ». Mais après tout, peut-être est-ce le signe que nous ne sommes plus dignes de Jeanne d’Arc ?

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