Lors de sa visite en Belgique, le Pape François a rendu hommage au roi Baudouin (1930-1993), soulignant son courage face à l’avortement et plaidant pour l’avancement de sa béatification. Ce geste a suscité diverses réactions hostiles de la part de groupes laïcs.
Le 28 septembre, le Pape a visité la crypte royale de l’église Notre-Dame de Laeken, où repose le roi Baudouin. Bien que cette visite n’ait pas été initialement prévue, elle a été rendue publique par un communiqué du Vatican, qui a également précisé que François saluait « le courage » du roi, qui avait refusé de contresigner une loi légalisant l’avortement en Belgique. en 1990. À cette époque, le roi Baudouin avait évoqué sa conscience pour justifier son action et se maintenir temporairement dans une position d’impossibilité de régner.
Cette référence au passé a rapidement soulevé des critiques. Le Centre d’action laïque a qualifié les propositions du Pape de « provocation », survenant le jour de la journée internationale pour le droit à l’avortement. Dans leur déclaration, ils ont souligné que « l’accès à cet acte médical dans des conditions dignes et sûres est un droit fondamental pour toutes les femmes » et que s’opposer à cette législation mettait les femmes en danger.
Le Pape François a également appelé les Belges à se tourner vers le roi Baudouin en ces temps où des lois controversées sont proposées, probablement en référence à l’élargissement des recours à l’euthanasie. Cette prise de position dénote la volonté du Saint-Siège de maintenir un discours ferme sur des questions éthiques, même si cela implique de naviguer dans un paysage politique sensible.
Il est important de noter que le Pape a souvent pris des positions claires sur des sujets tels que l’avortement, affirmant dès le début de son pontificat que la question était « non négociable ». Son approche directe exprime un souhait de réaffirmer les valeurs chrétiennes face aux législations de plus en plus permissives.
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En soutenant la béatification de Baudouin, le Pape François franchit une étape que son précédent, Benoît XVI, n’avait pas osé, bien qu’il ait manifesté un soutien personnel en privé. Si la béatification est approuvée, le roi Baudouin deviendrait le premier monarque européen béatifié depuis Charles Ier d’Autriche.
Alors que les discussions se poursuivent autour de cette annonce, la figure de Baudouin, en tant que roi profondément croyant, pourrait devenir un symbole d’engagement moral dans un contexte de débats contemporains sur la vie et la dignité humaine. Les opinions divergentes témoignent des défis auxquels l’Église catholique fait face dans un monde où la laïcité est de plus en plus revendiquée.