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La quête de vérité autour de la mort du petit Émile : L’église Saint-Martin, lieu d’investigation

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Les résultats des analyses réalisées sur la jardinière pourraient être déterminants pour comprendre ce qui s’est réellement passé

Le 13 mars 2024, une quinzaine d’enquêteurs se sont rendus au hameau du Haut-Vernet, concentrant leurs recherches autour de l’église Saint-Martin. Cette intervention fait suite à plusieurs mois de travail minutieux dans le cadre de l’enquête sur la disparition et la mort du jeune Émile.

Selon BFM DICI, l’équipe d’enquêteurs, principalement composée de membres de la « cellule Émile » de la gendarmerie, a passé plusieurs heures dans ce lieu symbolique avant de repartir avec une jardinière, après avoir aspergé les alentours d’un produit chimique appelé « BlueStar ». Ce produit est utilisé pour détecter des traces de sang, visibles sous lumière noire.

L’église Saint-Martin, construite au XVIIe siècle, est un lieu central pour la communauté du Haut-Vernet. Située à proximité du lavoir où Émile a disparu en juillet 2023, elle est familière des habitants, en particulier de la famille Vedovini, les grands-parents du garçon disparu. Cette famille, profondément attachée à sa foi catholique, se rend régulièrement dans cet édifice pour prier et se recueillir. Selon un habitant du Haut-Vernet, la famille Vedovini avait nettoyé l’église le matin même de la disparition de l’enfant.

L’église Saint-Martin est aussi un lieu de rassemblement pour les habitants du hameau. En 2024, deux cérémonies publiques ont eu lieu dans l’édifice, l’une pour la messe de la Saint-Pancrace et l’autre pour les obsèques de Paulette Bayle, une figure respectée de la communauté locale. Pour certains habitants, cette église, de taille modeste, est d’abord une chapelle plus qu’une église proprement dite. Elle est notamment caractérisée par son petit autel et sa sacristie, réservée aux seuls officiants.

Les raisons de l’intervention des enquêteurs dans ce lieu sont encore floues. L’objet saisi, une jardinière, pourrait-il contenir des éléments clés permettant de faire avancer l’enquête ? Le « BlueStar » a été utilisé dans le passé pour rechercher des indices biologiques, notamment du sang, dans cette affaire. L’analyse de cette jardinière, après plusieurs mois d’exposition aux intempéries, pourrait apporter des réponses importantes.

Des experts, tels que ceux de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et du laboratoire d’hématologie médico-légale de Bordeaux, dirigé par le professeur Christian Doutremepuich, sont mobilisés pour effectuer ces analyses.

Le diocèse de Digne-les-Bains, étonné par l’opération menée sans en avoir été informé au préalable, a exprimé sa surprise par voie de presse. De son côté, le maire du Vernet, François Balique, a confirmé que la jardinière appartenait à la mairie et que c’était son adjoint qui avait donné la clé aux enquêteurs avant de la récupérer à la fin de l’intervention.

L’enquête sur la disparition et la mort d’Émile est toujours en cours, et les résultats des analyses réalisées sur la jardinière pourraient être déterminants pour comprendre ce qui s’est réellement passé. Dans l’attente de ces résultats, les enquêteurs poursuivent leur travail de vérification des témoignages et des indices collectés.

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