C’est une décision qui mérite d’être saluée, vendredi 23 mai 2025, le maire de Mayenne, Jean-Pierre Le Scornet, a annoncé l’annulation d’un événement particulièrement choquant prévu le lendemain dans l’ancien couvent de la Visitation : un « bal thérapeutique et résistant », porté par les associations Le Kiosque et Tribu, qui devait mêler performance artistique, danse et musique jusqu’à une heure avancée de la nuit… sur un lieu de sépulture.
Tribune Chrétienne avait, dès le 20 mai, publié un article d’alerte, rappelant l’histoire sacrée du lieu : un monastère fondé au XIXe siècle à l’appel de Laetitia Bonaparte, qui vit s’épanouir une communauté cloîtrée de Visitandines pendant plus d’un siècle. Une chapelle bénie en 1840, des tombes toujours présentes dans la crypte, et une mémoire religieuse indélébile. Nous dénoncions alors avec fermeté l’organisation d’un tel spectacle dans un lieu où des religieuses ont vécu, prié, et reposent encore.Ce que certains médias généralistes ont tardé à dire, Tribune Chrétienne l’a exposé : cette soirée n’était pas une simple animation culturelle, mais un événement ouvertement subversif. Avec à l’affiche une performeuse affichant symboles cornus et visuels inspirés de l’imaginaire satanique, et une DJ prônant le « désordre corporel », il ne s’agissait nullement d’un simple bal populaire. Ce choix d’un ancien couvent, sur une crypte conservant les corps de religieuses, n’était pas neutre : c’était un message. Et ce message, nous l’avons reçu comme une profanation.
Devant le tollé suscité sur les réseaux sociaux, relayé notamment par des catholiques indignés de toute la France, mais aussi de l’étrange, la municipalité a fini par céder. Officiellement, elle évoque des « pressions » et un « climat de désinformation ». En réalité, il s’agit d’un mouvement citoyen pacifique, mais ferme, refusant que la mémoire des consacrées soit ainsi piétinée dans l’indifférence des institutions.
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Car que dire du silence assourdissant du diocèse de Laval ? Pas une déclaration, pas un geste, pas un mot pour s’opposer ou, au moins, s’interroger. Fallait-il que ce soit de simples fidèles qui organisent une veillée de prière de réparation, en appelant à dire le chapelet aux quatre coins de France pendant que d’autres prétendaient « soigner » les corps par la danse, au-dessus des tombes des épouses du Christ ?Rappelons que Tribune Chrétienne a saisi le ministère de la Culture, demandant l’adoption d’une circulaire nationale encadrant l’usage des lieux désacralisés. La réponse de l’équipe de Rachida Dati ? Une fin de non-recevoir. Le ministère n’a pas jugé bon de protéger la mémoire chrétienne de la France. Dès lors, il appartient aux citoyens de prendre le relais.
L’annulation de ce « Bal des Ardentes » est une victoire. Pas contre la culture, mais contre le cynisme. Pas contre l’art, mais contre la confusion. Un lieu consacré à Dieu ne peut être loué pour y jouer la parodie des ténèbres. Même désacralisé, un ancien couvent n’est pas une boîte de nuit. Et le respect des morts ne se négocie pas.