Victime du jésuite Marko Rupnik
Anna, une ancienne religieuse qui a préféré rester anonyme, a raconté comment elle a été victime d’abus sexuels et de conscience par le prêtre jésuite et artiste Marko Rupnik. Selon Anna, Rupnik, âgé de 68 ans, a abusé d’au moins 20 femmes, bien que seulement 9 aient été accusées officiellement. Le supérieur général de la Compagnie de Jésus, le père Arturo Sosa, a confirmé que Rupnik avait été excommunié après avoir avoué à l’une de ses victimes, mais cette peine a été ultérieurement levée. Anna a déclaré que Rupnik, avec qui elle a commencé à avoir des relations quand elle avait 21 ans et lui 31, avait abusé de sa position de guide spirituel pour manipuler et abuser d’elle.
Elle a décrit l’abus de Rupnik comme une “obsession sexuelle” profondément liée à sa conception de l’art et à sa pensée théologique, qui comprenait des jeux érotiques dans son atelier, des relations sexuelles après la célébration de l’Eucharistie ou la confession, et l’utilisation de positions du Kamasutra.
Le journal italien Domani a publié une histoire intitulée “Baisers au nom de l’Eucharistie et sexe par trois pour imiter la Trinité : la religieuse victime de Rupnik parle” dans laquelle une ancienne religieuse, Anna, a décrit les abus sexuels et de conscience qu’elle a subis de la part du prêtre jésuite et artiste Marko Rupnik. Selon Anna, Rupnik lui a demandé de participer à des jeux érotiques dans son atelier et lui a fait subir des sévices sexuels au cours de célébrations de l’Eucharistie et de confessions.
Rupnik est accusé d’avoir abusé de neuf femmes au moins, bien que Anna affirme qu’il y en avait 20. Le supérieur général de la Compagnie de Jésus, le père Arturo Sosa, a confirmé que Rupnik avait été excommunié pour avoir avoué à l’une de ses victimes, mais cette peine a été levée plus tard.
Anna a affirmé que les Jésuites et l’Église étaient au courant des abus du Père Rupnik depuis 1994, lorsqu’elle avait dénoncé ces abus en demandant sa démission des vœux à l’Archevêque de Ljubljana. Elle a également indiqué qu’une sœur qui avait quitté la communauté en 1996 et qui était au courant des faits avait parlé en 1998 au père Francisco J. Egaña, alors délégué des maisons internationales de la Compagnie de Jésus, mais qu’il n’avait rien fait.
Anna a précisé qu’elle avait témoigné au Vatican le 10 décembre 2021 et qu’en juin, elle avait envoyé une lettre ouverte avec sa plainte au supérieur général des jésuites, le père Arturo Sosa, ainsi qu’à d’autres personnes, dont le Cardinal Luis Ladaria, Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, le Vicaire de Rome, le Cardinal Angelo de Donatis, le P. Johan Verschueren, actuel délégué pour les maisons internationales de la Compagnie de Jésus, le Père Hans Zollner, prêtre expert dans la lutte contre les abus et membre de la Commission Pontificale pour la Protection des Mineurs, et la directrice du Centre Aletti, Maria Campatelli. Cette lettre n’a pas reçu de réponse.
