Loin des discours alarmistes sur le déclin religieux en Occident, l’archevêque de Sydney, Monseigneur Anthony Fisher, dresse un constat inattendu : l’Australie traverse un « second printemps » du catholicisme. Comme l’indique le site LifeSiteNews, lors d’une intervention le 30 mai devant des chefs d’entreprise, le prélat dominicain a décrit une situation de renouveau spirituel qui touche toutes les strates de l’Église.
Né en 1960 à Sydney, Monseigneur Anthony Fisher est entré chez les dominicains à 24 ans après des études en droit et en histoire. Ordonné prêtre en 1991, il a soutenu une thèse en bioéthique à Oxford. Il a été évêque auxiliaire de Sydney puis évêque de Parramatta. En 2014, il a été nommé archevêque de Sydney, succédant au cardinal George Pell. Il est aussi membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi
« Je constate une véritable soif de sens spirituel dans un monde de plus en plus fragmenté », a déclaré Mgr Fisher. Cette soif se traduit par des conversions en hausse impressionnante : « Les conversions dans l’archidiocèse de Sydney ont augmenté de 26 % par an au cours des cinq dernières années. » Et ce renouveau ne se limite pas aux seuls baptisés revenus à la foi : « Ce ne sont pas uniquement des personnes élevées dans le catholicisme qui reviennent, mais des individus d’horizons divers qui découvrent la foi pour la première fois et y trouvent quelque chose de profondément convaincant. »
Dans un pays souvent présenté comme largement sécularisé, les chiffres parlent : « Les effectifs de nos écoles catholiques n’ont jamais été aussi élevés et ne cessent d’augmenter », a souligné Mgr Fisher. Plus surprenant encore : « Les enquêtes ont révélé une augmentation significative de la religiosité générale de nos élèves dans les écoles catholiques. » Même constat dans les églises : « Le nombre de participants aux messes du dimanche et des jours de fête ne cesse d’augmenter », a affirmé l’archevêque, ajoutant avec humour : « Bientôt, je devrai peut-être me procurer une cathédrale plus grande. »
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Il a également rappelé que « le mois dernier, nous avons ordonné un évêque, deux diacres et, demain, un prêtre, qui sera le 36e depuis 2015. » Ce « second printemps » se manifeste aussi dans la sphère numérique : « Nous voyons des podcasts, des chaînes YouTube et des comptes de médias sociaux dédiés à l’exploration de l’enseignement et de la tradition catholiques gagner des millions d’adeptes. »
Conclusion pleine d’espérance de Mgr Fisher : « Il est peut-être trop tôt pour déclarer que l’hiver est passé, mais des Quelques jours après cette déclaration, Mgr Fisher s’est rendu à Washington, D.C., pour ordonner sept frères dominicains à la prêtrise. Il a salué leur engagement : « La province dominicaine de Saint-Joseph et l’Église universelle se réjouissent aujourd’hui de l’arrivée de sept nouveaux prêtres. » Mais le besoin de vocations reste urgent. « Le troupeau de Jésus-Christ a besoin de nombreux nouveaux bergers si nous voulons respecter l’injonction du Christ de conduire les brebis et d’élever les agneaux », a-t-il insisté, avant de lancer un appel vibrant : « Les gens réclament des paroles de vie et des sacrements de grâce pour transfigurer leurs cœurs et leurs vies. Vous pourriez être celui qui, par la grâce de Dieu, leur offrira cela en tant que prêtre dominicain. »
Alors que bien des pays occidentaux s’enfoncent dans le relativisme, l’Australie montre que la soif de Dieu peut jaillir même dans les terres que l’on croyait asséchées. Un signe fort d’espérance pour l’Église universelle.
