En cette période de Noël, comment rester indifférent face à la tragédie des Arméniens d’Artsakh ?

Le Haut-Karabakh, région peuplée principalement de chrétiens arméniens, est de nouveau la cible d’attaques de la part des forces armées azerbaïdjanaises et turques, mettant fin à un cessez-le-feu fragile qui durait depuis vingt-cinq ans. Des milliers d’habitants ont été contraints de fuir leurs maisons et se retrouvent maintenant confrontés à la faim, au manque de médicaments et à la peur de l’hiver glacial à venir.

De nombreuses personnalités de la culture se mobilisent pour soutenir les 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh, menacés d’épuration ethnique par l’Azerbaïdjan. En effet, ces derniers sont coupés du reste du monde depuis près de deux semaines et se retrouvent dans une situation de pénurie de plus en plus grave, sans accès aux secours médicaux nécessaires.

Les 30 000 enfants du Haut-Karabakh et leurs parents aspirent à préserver la vie et l’avenir de leur famille dans ces montagnes où leurs ancêtres sont nés il y a plus de deux mille ans. La dictature azerbaïdjanaise a en effet bloqué le corridor de Latchine, unique voie d’accès des Arméniens vers l’extérieur, causant des séparations de familles et des pénuries de jour en jour.

Malgré tout, ces Arméniens pleins de dignité résistent et s’organisent pour faire face à cette situation difficile. Ils comptent sur notre soutien et nous ne pouvons nous détourner d’eux. Cette situation triste et injuste est une occasion de réfléchir à l’avenir que nous souhaitons offrir à nos enfants et à la valeur de la solidarité et de la fraternité entre les peuples.

Nous ne pouvons pas laisser la dictature et la barbarie triompher sur une des plus anciennes civilisations et un peuple qui a toujours contribué au dialogue entre les cultures. Si nous restons indifférents et ne faisons que des protestations platoniques, nous laissons les agresseurs turques d’aujourd’hui se réclamer des bourreaux de 1915 et perpétuer leur sinistre héritage.