Le pape Léon XIV a officiellement attribué ce 24 mai le titre de l’Église suburbicaire d’Albano au cardinal Luis Antonio Gokim Tagle, pro-préfet du Dicastère pour l’Évangélisation, dans la section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières.Ce titre prestigieux, réservé aux membres de l’Ordre des évêques, avait été précédemment attribué en février 2024 au cardinal Robert Prevost, alors coopté par le pape François. En nommant à présent le cardinal Tagle à ce siège suburbicaire, le pape Léon XIV poursuit l’élargissement de cet ordre cardinalice initié par son prédécesseur en 2018.
Originaire de Manille, le cardinal Tagle est une figure éminente de l’Église asiatique. Sa présence remarquée à la messe d’inauguration du pontificat de Léon XIV, lors de laquelle il remit au nouveau pape l’anneau du pêcheur, avait déjà souligné son rôle central dans cette nouvelle étape de la vie de l’Église.
Cette nomination intervient dans un contexte de renforcement du Dicastère pour l’Évangélisation, désormais au cœur de la stratégie missionnaire du Saint-Siège. Mais le même jour, un autre geste significatif a été posé : la nomination du cardinal Robert Sarah comme envoyé spécial du pape pour présider les célébrations du 400e anniversaire des apparitions de sainte Anne au sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray, les 25 et 26 juillet prochains.Préféré émérite de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le cardinal Sarah est une figure spirituelle respectée pour sa fidélité au magistère, sa profondeur théologique et son attachement à la liturgie. Ce choix, perçu comme un hommage à la tradition catholique et à la piété populaire, souligne l’importance du sanctuaire breton, principal lieu de pèlerinage de Bretagne, où sainte Anne serait apparue en 1625 à Yvon Nicolazic.
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Deux décisions annoncées le même jour, deux profils « opposés » mais complémentaires : à travers le cardinal Tagle, porteur d’un élan missionnaire ouvert sur le monde, et le cardinal Sarah, témoin d’une tradition liturgique enracinée, le pape Léon XIV manifeste une volonté claire d’unir les diverses sensibilités de l’Église. Deux choix, une seule Église : les premiers signes d’un pontificat qui se veut celui de la réconciliation.