C’est lors de la prise de possession de son église titulaire, l’église paroissiale des Saints Urbain et Lawrence à Prima Porta, le 3 décembre 2023, que cette photo a été prise.

Quelle réaction à la vue de cette photo : anecdotique, originale ou scandaleuse… ?

On optera pour scandaleuse… Il s’agit en effet du préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal Víctor Manuel Fernández, qui semble aborder les gestes liturgiques avec la même distance qu’il observe à l’égard de la doctrine chrétienne.

Que penser alors ?

Que par définition, l’homme aussi imparfait qu’il soit, peut commettre certaines erreurs ? Certes, mais de la part d’un prélat de ce niveau, avouons que c’est choquant, n’est-ce pas ?

Le calice d’une main et les doigts dans la sainte coupe… Cela va plus vite, c’est plus pratique…bref sans importance : un détail de la liturgie, n’est-ce pas …?

Beaucoup, l’esprit très ouvert à toutes influences, diront : “Mais vous chipotez… ce sont des détails… restez sur l’essentiel.” Nous leur répondrons alors que la liturgie est l’œuvre de Dieu Lui-même et qu’il n’y a pas de petits détails lorsque l’on célèbre Le Seigneur…

Sachons qu’au cours de cette célébration, le cardinal argentin, ami intime et rédacteur de Sa Sainteté François, a rappelé que “certains refusent le processus de transformation, se comportant comme des pierres dures qui résistent au changement…”. Si nous sommes censés aller vers ce type de changement, avouons que nous pouvons nourrir plus que des réserves…

Le prélat a poursuivi en soulignant la nécessité d’adopter “une attitude souple et adaptable“, évoquant les paroles des bouddhistes et du philosophe taoïste chinois Laozi… Références incontournables s’il en est… Comme s’il n’y avait pas suffisamment de références de sagesse dans la doctrine chrétienne…?

Par ailleurs , il a mis en avant la dimension unique de la relation avec Dieu, en invitant les fidèles à établir une relation personnelle avec Le Seigneur en disant : “Tu es mon Père” et en se présentant à Lui comme une poignée d’argile prête à être modelée, en toute confiance dans Son amour….être modelé par Dieu oui, mais pas par l’improvisation des hommes.

Le cardinal a également mis en garde contre la tentation d’un idéalisme qui « exige que tout soit parfait pour être heureux », on avait remarqué que l’imperfection était la marque de fabrique revendiquée par Tucho, comme beaucoup l’appellent …

Nous restons très interrogatifs sur l’appel à un changement qui trouverait sa source dans l’unique revendication de sa faiblesse, dans la sagesse asiatique (très intéressante au demeurant), mais en aucun cas dans l’acte d’amour offert au Seigneur.