Deux déclarations ont été émises en réponse aux enquêtes sur les fonds alloués par l’Église à l’organisation Mediterranea, suscitant davantage de questions que de réponses. L’évêque de Modène, Erio Castellucci, et la Conférence des évêques italiens (CEI) ont tenté de clarifier la situation, affirmant que l’argent versé était destiné à la charité et légalement enregistré.
Pourtant, ces déclarations éludent l’essentiel : l’existence d’un réseau d’évêques finançant un trafic illégal de migrants, et le rôle trouble du cardinal Matteo Zuppi.
Les déclarations minimisent également l’ampleur du problème en omettant l’existence d’une organisation bien coordonnée, au-delà de simples actes de charité. Les évêques impliqués, dont certains sont des cardinaux de la Curie romaine, sont tous liés par des idées dites progressistes, utilisant l’immigration comme une bannière pour promouvoir une certaine idéologie. Ils forment une ligue visant à façonner un épiscopat docile à leurs préoccupations idéologiques, sous le couvert de la charité.
Un tel projet, s’il était mis en œuvre, n’aurait certainement pas puisé de l’argent uniquement dans le fonds de charité de l’évêque, mais aussi dans les petites offrandes des fidèles. Le projet « Cum-finis » était, en effet, un projet et ne se réduit pas à la « bonne volonté » de quelques évêques qui, sans relation entre eux et par hasard, auraient décidé de donner d’importantes sommes à Mediterranea, et ce, pas seulement une fois. Si l’on additionne les chiffres versés au cours de deux ans, on atteint des montants significatifs, soit 65 000 euros par mois.
Ces résultats ne seraient pas possibles sans une convergence concertée, une sorte de coentreprise ecclésiastique clandestine. Clandestine non pas dans le sens où les sommes versées ne seraient pas traçables, mais parce que le réseau systématique qui s’était formé au profit de Casarini et de ses associés était clandestin. Sur tous ces problèmes, les deux communiqués ne donnent aucune clarification. ( extrait la Bussola)
Le rôle du cardinal Zuppi, bien que nié formellement par la CEI, apparaît clairement dans les appels téléphoniques. Il semble avoir soutenu l’accord et participé à sa promotion, en utilisant des contacts considérés comme stratégiques.
En fin de compte, cette affaire révèle un réseau clandestin d’évêques qui, au nom de la charité, poursuit une idéologie politique et soulève des questions sur l’intégrité d’une partie de l’Église.
Adapté de la Bussola