En ce moment, le conflit entre Israël et le Hamas déverse chaque jour son flot d’images, de communiqués et de rapports contradictoires. D’un côté, une organisation terroriste qui fait du mensonge une arme de guerre. De l’autre, un État qui façonne son récit pour gagner la bataille diplomatique. Entre les deux, l’ONU, les ONG et les grandes agences médiatiques produisent leur propre interprétation, souvent marquée par des idéologies ou des intérêts politiques. Résultat : l’opinion publique mondiale est noyée sous un torrent d’informations partisanes qui rendent presque impossible l’accès à une vérité objective et certaine.
Cette confusion n’est pas nouvelle. La guerre en Ukraine nous l’avait déjà montré : bilans gonflés ou minimisés, atrocités instrumentalisées, héroïsations opportunistes et diabolisation systématique de l’adversaire. Les stratégies diplomatiques régionales, les ambitions personnelles de dirigeants et la logique des alliances brouillent davantage encore la réalité. À l’ère de l’instantané, l’information est devenue une arme aussi redoutable que les missiles. Et cela ne vaut pas seulement pour le Proche-Orient ou l’Europe de l’Est : c’est vrai de tous les conflits à travers le monde, où la vérité des faits est constamment déformée par la propagande des belligérants et les arrière-pensées des puissances.
🚨 ⚡️ FAMINE à #Gaza : Qui les chrétiens doivent-ils croire ? Comment témoigner justement ?
— Tribune Chrétienne (@tribuchretienne) August 23, 2025
📌Entre mensonges et contrevérités… Alors que l’ONU multiplie les communiqués sur la famine à GAZA, l’organisation fonde-t-elle son évaluation sur les « mensonges du Hamas » ?… pic.twitter.com/H6gcmVXNOQ
Nous savons que certains rapports de l’ONU, comme certaines déclarations d’ONG, s’inscrivent dans une stratégie politique et parfois idéologique. Les faits sont tronqués, exagérés ou minimisés pour servir une cause. De même, certains médias occidentaux prétendument neutres se transforment en relais de propagande au service d’une certaine vision du monde.
Cette manipulation permanente n’est pas anodine. Elle crée une culture du soupçon où la vérité n’existe plus, où tout devient question de point de vue. C’est le règne du relativisme, ce poison dénoncé par Jean-Paul II et Benoît XVI.
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Dans ce contexte, le chrétien ne peut se contenter de répéter les slogans. Son témoignage consiste à rechercher humblement la vérité des faits, tout en gardant les yeux fixés sur la Vérité qui ne déçoit jamais : le Christ. Il ne s’agit pas seulement de vérifier les chiffres ou de dénoncer les manipulations, mais d’incarner une attitude de justice et de compassion, là où la propagande ne veut voir que des ennemis à abattre.
Être témoin de la Vérité, c’est rappeler que chaque vie humaine – israélienne, palestinienne, ukrainienne, russe, ou appartenant à n’importe quel autre peuple frappé par la guerre – possède une dignité sacrée. C’est refuser de céder à la logique du mensonge qui déshumanise. C’est aussi dénoncer les compromissions de ceux qui, au nom d’une pseudo-charité, travestissent l’Évangile pour servir des idéologies mondaines.
Notre époque nous oblige à redécouvrir que la mission chrétienne est double : chercher la vérité des faits avec discernement et témoigner de la Vérité éternelle du Christ. Car, en définitive, seule la Vérité de l’Évangile donne sens à l’histoire et éclaire notre jugement dans les ténèbres.Être chrétien aujourd’hui, c’est ne pas se laisser manipuler par les flux médiatiques, c’est pratiquer l’art difficile du discernement, et surtout c’est témoigner, à contre-courant, que la Vérité n’est pas relative. Comme l’écrivait saint Paul : « Nous ne pouvons rien contre la vérité, nous ne pouvons que pour la vérité » (2 Co 13,8).Ainsi, face aux guerres, aux mensonges et aux idéologies, face aux émotions collectives très versatiles le chrétien doit être, plus que jamais, un témoin de la Vérité. Non pas la vérité arrangée des puissants de ce monde, mais celle qui se trouve en Jésus-Christ, lumière véritable qui éclaire tout homme (Jn 1,9).