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Le Conseil synodal allemand: de l’opposition à la rébellion

Avant une réunion cruciale sur la Voie synodale allemande, un diocèse a signalé son opposition aux plans visant à transformer l’événement controversé en un Conseil synodal permanent – un nouvel organe de contrôle de l’Église en Allemagne.

Le responsable de la Voie synodale dans le diocèse de Ratisbonne, le chanoine Josef Kreiml, a averti que les travaux préparatoires en vue de la création d’un Conseil synodal allemand contredisaient une instruction claire du Vatican, a rapporté CNA Deutsch, partenaire germanophone de CNA, l’agence de presse catholique.

Le prélat a également déclaré que le concept de synodalité sous-jacent à la Voie synodale n’est pas conforme au droit canonique ni aux idées du pape François.

Les évêques des 27 diocèses allemands devraient prendre des décisions historiques lors de leur réunion à Berlin les 19 et 20 juin concernant la création et le financement du prétendu Comité synodal, qui devrait ensuite établir un Conseil synodal allemand permanent d’ici 2026.

Certains évêques auraient envisagé de bloquer cette démarche en ne fournissant pas de fonds pour cet organe, ce qui pourrait empêcher la mise en place d’une superstructure permanente chargée de superviser l’Église en Allemagne, sur le modèle de la Voie synodale allemande.

La Voie synodale allemande était un processus pluriannuel initié par le cardinal Reinhard Marx et coorganisé par la Conférence des évêques allemands et le Comité central des catholiques allemands (ZdK), un organisme laïc financé par les évêques allemands. Son objectif officiel était de discuter de quatre principaux thèmes : la manière dont le pouvoir est exercé dans l’Église, la morale sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes.

Le processus a été critiqué par de nombreux cardinaux et évêques du monde entier, ainsi que par le pape François, qui a mis en garde contre la désunion et le schisme dans sa lettre de 2019 aux catholiques allemands.

Le Vatican a publié une déclaration affirmant que la Voie synodale n’a pas le pouvoir d’obliger les évêques et les fidèles à accepter de nouvelles formes de gouvernance et de nouvelles orientations en matière de doctrine et de morale.

Se référant à ces déclarations, M. Kreiml a déclaré que la Voie synodale avait fortement interféré avec les formes de gouvernance ecclésiale et avait ignoré le droit général de l’Église, sa constitution sacramentelle et les devoirs propres des évêques.

Il a exhorté les évêques allemands à respecter l’unité de l’Église et à suivre les directives papales en matière de synodalité.

Le pape François et d’autres responsables de l’Église ont exprimé leurs sérieuses préoccupations.

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