Le 7 décembre prochain, la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris prendra une tournure inédite avec la présence du Président Emmanuel Macron. Mais la tenue de son discours dans l’enceinte même de la cathédrale soulève de vives préoccupations, notamment au sein de l’association BonSens.org. Cette dernière met en demeure l’Archevêché de Paris de respecter la laïcité et de demander au Président de tenir son discours sur le parvis, loin des lieux de culte.
L’annonce de la venue d’Emmanuel Macron pour prononcer un discours lors de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame, prévue pour le 7 décembre, a créé un climat de malaise parmi plusieurs membres de la société civile. BonSens.org, une organisation reconnue d’intérêt général, a pris position fermement contre l’idée d’une intervention politique dans un lieu de culte, au nom de la séparation de l’Église et de l’État, une valeur fondée sur la loi de 1905.
Bien que l’association comprenne le caractère symbolique de l’événement, elle insiste sur le respect strict de la loi, en particulier les articles 35-1 et 36, qui interdisent les discours politiques dans les édifices religieux. Pour l’association et ses membres, la cathédrale ne saurait être un théâtre pour des déclarations d’ordre politique, fût-ce dans un cadre exceptionnel comme celui de la réouverture de Notre-Dame.
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Les membres de BonSens.org, issus de diverses confessions, catholiques, juifs et musulmans, partagent un même sentiment d’inquiétude. Pour eux, la tenue d’un discours politique dans l’enceinte sacrée de la cathédrale pourrait non seulement entacher la solennité de ce lieu mais aussi poser une question plus large : quel est le rôle des symboles religieux dans le discours politique ? L’ampleur de l’événement ne fait que rendre cette question encore plus pertinente.
En vertu de la loi de 1905, qui protège la liberté de conscience et la laïcité de l’État, l’appel de l’association est clair : le discours devrait être prononcé sur le parvis de Notre-Dame, à l’extérieur, et non dans un lieu de culte. Ce geste serait non seulement un respect des principes de la laïcité, mais aussi un moyen de préserver l’intégrité spirituelle du lieu, évitant ainsi toute confusion entre le domaine religieux et le domaine politique.
De son coté, Pierre de Gaulle , petit fils de Charles a réagi par un tweet plutôt violent sur le réseau X:
» Le Président prononcera son discours dans l’enceinte sacrée de Notre-Dame, ce que nul dans l’histoire de France n’a jamais osé faire, pas même les rois. Mais cet homme-là n’a pas de foi, ni en Dieu, ni en la France, ni en son peuple. »
À quelques semaines de cette cérémonie, la question reste ouverte : comment trouver un juste équilibre entre le respect d’un lieu sacré, maison de prière, et l’aspect politique d’un discours prononcé par un président élu par les hommes.
Mise en demeure de l’association bonsens.org