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Le gouvernement espagnol sur le point de suivre la France : l’avortement comme droit constitutionnel

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La ministre Redondo a déclaré que l’inclusion de l’avortement comme un droit constitutionnel permettrait de "protéger les droits sexuels et reproductifs des femmes"

Le 5 mars 2025, la ministre de la Santé du gouvernement espagnol, Ana Redondo, a exprimé son soutien à l’idée d’intégrer l’avortement comme un droit dans la Constitution espagnole, suivant l’exemple de la France, qui a fait une démarche similaire l’année dernière. Cette proposition soulève une série de préoccupations, non seulement sur le plan moral, mais aussi sur la question de l’impact qu’une telle décision pourrait avoir sur la société espagnole, qui, tout comme la France, semble se diriger vers une vision plus permissive concernant la vie humaine dès la conception.

La ministre Redondo a déclaré que l’inclusion de l’avortement comme un droit constitutionnel permettrait de « protéger les droits sexuels et reproductifs des femmes ». Elle a également ajouté que cela garantirait, selon elle, « la liberté des femmes », un argument qui a malheureusement été souvent utilisé pour justifier cette procédure, sans considérer les conséquences humaines profondes qu’elle entraîne.

Cette vision, bien qu’apparemment en phase avec un discours de droits individuels, occulte une réalité indéniable : l’avortement, loin d’être une simple « liberté » à défendre, est une action qui met fin à une vie humaine innocente. L’Église, fidèle à sa mission de défendre la dignité de chaque être humain, rappelle que, comme l’a récemment souligné la Pontificia Academia pro Vita, « dans l’ère des droits humains universels, il ne peut y avoir de ‘droit’ à supprimer une vie humaine ». Ce principe fondamental est ce qui nous distingue de toute vision purement matérialiste de la liberté, où le droit à la vie serait remplacé par le droit à l’élimination de celle-ci, en fonction de l’opinion ou du confort de certains.

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Ce projet de loi, bien qu’encore en phase de réflexion, serait le prélude à une législation qui pourrait non seulement légitimer l’avortement comme un droit garanti par la Constitution, mais aussi l’inscrire définitivement dans le cadre des services publics de santé. En d’autres termes, un acte qui consiste à ôter la vie d’un enfant à naître deviendrait, de facto, un acte médical accepté et financé par l’État. Une telle évolution ne fait qu’amplifier la dérive qui sépare l’acte de l’avortement de la reconnaissance de la valeur intrinsèque de la vie humaine, une valeur qui devrait être protégée par la loi, et non légalisée sous prétexte de droits personnels.

La France, en 2024, a été le premier pays à inscrire l’avortement comme un droit constitutionnel. Le Parlement français a voté en faveur de cette mesure par 780 voix contre 72, un changement historique qui a été salué par certains comme un progrès, mais qui a suscité l’inquiétude de nombreux défenseurs de la vie. En Espagne, bien que l’opinion publique soit partagée, de nombreux citoyens et associations, telles que la Marcha por la Vida, s’élèvent contre cette évolution.

L’Espagne, pourtant un pays historiquement attaché à la défense de la vie et à des principes moraux forts, semble à son tour plier sous la pression de la culture de la mort qui prend de plus en plus de terrain en Europe. Ce projet d’introduction de l’avortement comme droit constitutionnel constitue un précédent inquiétant pour d’autres nations, et marque une nouvelle étape dans la lutte pour la préservation des droits humains fondamentaux.

Il est important de se rappeler que la liberté d’une personne ne peut en aucun cas justifier le meurtre d’un innocent, surtout lorsqu’il s’agit d’un enfant à naître. La société espagnole, tout comme la société française, doit s’interroger sur la direction qu’elle souhaite prendre. Choisir de protéger la vie humaine, dès sa conception, est un engagement envers le respect de la dignité humaine, un engagement que la communauté internationale et les nations doivent respecter et promouvoir.

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