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Le Mystère de l’Hostie Miraculeuse à Dijon

À peine la lame effleure-t-elle l'hostie que celle-ci se met à suinter du sang .

Chronique de l ‘Histoire –

En l’année 1430, une femme appartenant à la noblesse bourguignonne, dont nous ignorons le nom, décide de voyager jusqu’à la magnifique principauté de Monaco. Pendant son séjour, elle a l’occasion de faire de nombreuses rencontres enrichissantes. Lors de l’une de ses promenades, elle croise le chemin d’un homme mystérieux qui attire son attention en lui proposant de lui vendre un ostensoir d’une beauté inégalée. Intriguée et subjuguée par la délicatesse de l’objet, la femme décide de conclure la transaction sur-le-champ, sans se douter que ce simple acte allait bouleverser sa vie.

De retour chez elle à Dijon, la femme se rend compte que l’ostensoir a besoin d’un bon nettoyage pour retrouver tout son éclat d’antan. Elle entreprend donc de le laver minutieusement et de l’essuyer délicatement. Alors qu’elle ôte avec précaution la couche de poussière qui s’est accumulée à la surface du verre, elle découvre avec stupeur, à l’intérieur de l’ostensoir, dans l’emplacement prévu pour le Saint-Sacrement lors des adorations publiques, une hostie ronde et légèrement grisâtre. Se questionnant sur la durée pendant laquelle cette hostie est restée coincée là, elle se perd dans des pensées mystérieuses…

Une idée perturbante surgit dans son esprit : le négociant qui lui a vendu l’ostensoir n’a rien mentionné au sujet de cette hostie. Pourrait-il l’ignorer ? S’il savait que l’ostensoir avait été volé, alors cet homme serait sans aucun doute un receleur. Le mystère s’épaissit et la femme décide de mener son enquête, déterminée à trouver la vérité.

Ne sachant si l’hostie avait été consacrée ou non, la femme prend une décision audacieuse et tente de l’extraire de l’ostensoir en utilisant un couteau pointu.

À peine la lame effleure-t-elle l’hostie que celle-ci se met à suinter du sang .

L’étonnement mêlé à la peur l’envahit lorsqu’elle voit le sang sécher instantanément, laissant apparaître sur l’hostie une image miraculeuse du Christ assis sur un trône, avec les instruments de la Passion de chaque côté.

Le cri perçant de la femme retentit dans toute la maison. Bouleversée, elle se précipite chez le chanoine Anelon, un prêtre respecté, à qui elle rend compte de son extraordinaire aventure. Le chanoine, ému par son récit, décide de conserver cette hostie miraculeuse jusqu’à ce que l’évêque du diocèse ait pu examiner l’objet par lui-même.

La nouvelle du prodige se répand comme une traînée de poudre dans toute la ville de Dijon. Non seulement l’évêque est informé, mais aussi tous les prêtres, les religieuses et les religieux, ainsi qu’un grand nombre de fidèles. La ferveur et l’émotion s’emparent de la communauté, et quelques semaines après le miracle, le pape Eugène IV lui-même est mis au courant de l’événement e survenu à Dijon.

Des enquêtes minutieuses sont menées pour percer le mystère de cette hostie miraculeuse. On examine l’ostensoir sous toutes les coutures, et l’acheteuse, devenue le premier témoin de ce prodige, est convoquée pour témoigner. Malgré les investigations approfondies, aucune explication naturelle ne peut rendre compte des faits étonnants qui se sont produits.

En 1433, le pape Eugène IV décide d’offrir solennellement l’hostie miraculeuse au duc Philippe de Bourgogne. Touché par ce présent sacré, le duc décide à son tour de donner cette sainte relique à la ville de Dijon. Une chapelle est spécialement aménagée dans l’église Saint-Bénigne pour y accueillir la précieuse hostie. Rapidement, la chapelle devient un lieu de pèlerinage, attirant des milliers de fidèles venus de tous horizons pour prier devant le prodige divin.

Cependant, au cours des années sombres de l’Histoire, l’hostie miraculeuse est confrontée à une tragédie. Le 8 janvier 1791, lors d’une procession solennelle organisée avec l’assistance des responsables de la ville de Dijon, un groupe de révolutionnaires dérobe l’hostie et la brûle, commettant ainsi un acte sacrilège inqualifiable. Pour marquer ce crime odieux, une étoile sera dessinée ultérieurement devant l’église Saint-Michel Archange, lieu où s’est déroulée cette funeste tragédie.

Cependant, même si le symbole physique de l’hostie a été détruit, la dévotion envers ce miracle continue de résonner dans le cœur des croyants. Ainsi, la spiritualité et la foi qui entourent cette hostie miraculeuse perdurent dans les mémoires, rappelant aux générations futures la puissance des événements qui se sont déroulés dans la ville de Dijon, il y a bien des siècles de cela.

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