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Mort du pape François : Hommages, tensions et défis pour l’Église après sa mort

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Malgré la foule qui se presse pour rendre hommage à un homme qui a occupé la fonction papale pendant plus de 12 ans, nombreux sont ceux qui considèrent son pontificat comme un tournant problématique dans l'histoire de l'Église.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a présenté ses condoléances à l’Église catholique suite au décès du pape François, soulignant l’importance de cette figure spirituelle pour le monde. « L’État d’Israël exprime ses plus profondes condoléances à l’Église catholique et à la communauté catholique du monde entier pour le décès du Pape François. Qu’il repose en paix », a écrit le Premier ministre israélien. Ce message survient alors que des milliers de fidèles et de dignitaires se pressent à Rome pour rendre hommage au Saint-Père, dans une ambiance de deuil et de préparation aux funérailles.

Les derniers hommages rendus au Saint-Père se poursuivent aujourd’hui à Rome, alors que les autorités vaticanes et italiennes finalisent les derniers préparatifs de la cérémonie. Cependant, il est difficile de ne pas se rappeler qu’au-delà de l’hommage, le pontificat de François a souvent été source de tensions et de divisions au sein de l’Église catholique.Notons que depuis l’annonce de son décès, plus de 128 000 personnes se sont déjà rendues à la basilique Saint-Pierre pour saluer la dépouille du pape François. Ce matin, le Saint-Siège a annoncé que l’édifice resterait ouvert jusqu’à 2 h 30, puis réouvrirait dès 5 h 40, afin de permettre aux fidèles et aux touristes de rendre hommage au pape. Le cercueil sera fermé ce soir, lors d’une cérémonie à laquelle assisteront les cardinaux. À partir de ce moment-là, la basilique sera fermée à la visite, tandis que l’attention se tournera vers les funérailles qui se tiendront samedi matin sur la place Saint-Pierre.

Malgré la foule qui se presse pour rendre hommage à un homme qui a occupé la fonction papale pendant plus de 12 ans, nombreux sont ceux qui considèrent son pontificat comme un tournant problématique dans l’histoire de l’Église. Ses positions progressistes sur des sujets comme la famille, l’immigration ou le climat ont souvent créé une division profonde au sein des fidèles, particulièrement parmi les traditionalistes et les conservateurs, qui ont vu en lui une tentative de déstabiliser les fondements de l’Église.

De leur coté, les autorités italiennes et vaticanes ont mis en place des mesures de sécurité exceptionnelles pour gérer la foule attendue ce week-end. Plusieurs centaines de milliers de personnes sont attendues à Rome, avec des visiteurs venant du monde entier pour rendre hommage au pape. Les forces de l’ordre, les bénévoles et un dispositif anti-drones ont été mobilisés autour de la basilique. Des tireurs d’élite ont été positionnés sur les toits et des avions de chasse sont prêts à décoller pour assurer la sécurité de l’événement.

La cérémonie des funérailles, qui se déroulera samedi matin, verra la présence de nombreux chefs d’État et de personnalités internationales. En plus de la participation du président américain Donald Trump et du président ukrainien Volodymyr Zelensky, au moins 130 délégations étrangères seront présentes, y compris celle du président argentin Javier Milei et du prince William. Les funérailles du pape François, marquées par des enjeux géopolitiques et diplomatiques, risquent de s’avérer un événement historique de grande ampleur.

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Au-delà des funérailles, l’Église catholique se prépare donc à vivre une nouvelle transition. Le conclave, composé des cardinaux électeurs, devra déterminer l’orientation future de l’Église, tant sur le plan spirituel que sur le plan institutionnel. Le pape François laisse un héritage complexe, marqué par des réformes de la Curie romaine, son engagement pour la paix et la justice sociale, ainsi que ses positions souvent controversées sur certains sujets. Le choix du nouveau pape sera crucial pour déterminer l’avenir de l’Église catholique au XXIe siècle.

Les regards du monde entier sont désormais tournés vers Rome et des rumeurs ont circulé concernant l’influence de certains acteurs politiques sur l’élection du prochain pape. En particulier, certains affirment que le président français Emmanuel Macron chercherait à empêcher l’élection du cardinal Robert Sarah. Ces accusations, bien qu’encore non confirmées, ont alimenté des spéculations sur l’ingérence des puissances politiques dans le processus du conclave, notamment en raison des positions fermes du cardinal Sarah sur des sujets sociaux et religieux jugés incompatibles avec les valeurs républicaines de la France. Ce débat soulève la question de l’autonomie de l’Église catholique face aux pressions extérieures et de la nécessité pour les cardinaux électeurs de choisir un successeur qui reflète véritablement l’enseignement et les traditions de l’Église, loin des influences politiques et des préoccupations laïques.

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