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Le pape Léon XIV a reçu le président israélien Herzog et a réaffirmé que « la solution à deux États est l’unique voie vers la paix »

Le président Herzog et le pape Léon XIV - image X
Le président Herzog et le pape Léon XIV - image X
Du côté palestinien, la fragmentation politique entre factions rivales compromet la capacité de constituer un État pleinement fonctionnel et reconnu. Pour Israël, l’acceptation de cette formule impliquerait des concessions territoriales perçues comme des risques sécuritaires majeurs

Dans le cadre des audiences de ce jeudi 4 septembre au palais apostolique, le pape Léon XIV a reçu le président de l’État d’Israël, Isaac Herzog, accompagné d’une délégation officielle. La rencontre s’est tenue dans un climat de gravité, alors que la guerre à Gaza continue de faire rage et que la crise humanitaire s’aggrave.Au cours de l’entretien, le Saint-Père a tenu à rappeler avec fermeté la position du Saint-Siège. Selon le communiqué de la Salle de presse du Vatican, il a déclaré qu’« il faut garantir un avenir au peuple palestinien » et que « la solution des deux États est l’unique voie de sortie à la guerre en cours ».

Le pape Léon XIV a également insisté sur la nécessité « d’une reprise rapide des négociations afin que, avec courage et disponibilité, et avec le soutien de la communauté internationale, il soit possible d’obtenir la libération de tous les otages, de parvenir d’urgence à un cessez-le-feu permanent, de faciliter l’entrée sûre des aides humanitaires dans les zones les plus touchées et de garantir le plein respect du droit humanitaire, ainsi que les aspirations légitimes des deux peuples ».Le Saint-Père n’a pas manqué d’évoquer aussi la situation en Cisjordanie et « l’importante question de la ville de Jérusalem », rappelant la dimension religieuse et symbolique unique de la cité.

Enfin, la rencontre a permis de souligner « la valeur historique des relations entre la Sainte-Siège et Israël » et d’aborder la situation des communautés chrétiennes locales. Le pape a réaffirmé « l’importance de ces communautés et de leur engagement en Terre Sainte et dans tout le Moyen-Orient en faveur du développement humain et social, en particulier dans les domaines de l’éducation, de la promotion de la cohésion sociale et de la stabilité de la région ».À l’issue de l’audience, Isaac Herzog a publié une longue déclaration sur son compte X :

« Je suis profondément reconnaissant au Pape Léon XIV pour l’accueil chaleureux que j’ai reçu aujourd’hui au Vatican. Avant tout, Israël met tout en œuvre pour rapatrier les otages retenus en captivité brutale par le Hamas. Israël aspire au jour où les peuples du Moyen-Orient – les enfants d’Abraham – vivront ensemble dans la paix, la coopération et l’espoir.

Tous les dirigeants religieux et de bonne volonté doivent s’unir pour demander la libération immédiate des otages, première étape essentielle vers un avenir meilleur pour toute la région.

L’État d’Israël est attaché à la liberté religieuse pour toutes les confessions et est déterminé à continuer d’œuvrer pour la paix, la tranquillité et la stabilité dans toute la région. Israël est fier de sa communauté chrétienne et s’engage à assurer la sécurité et le bien-être des communautés chrétiennes en Terre Sainte et dans tout le Moyen-Orient.

L’inspiration et le leadership du Pape dans la lutte contre la haine et la violence et dans la promotion de la paix dans le monde sont précieux et essentiels. Je me réjouis d’approfondir notre coopération pour un avenir meilleur, fait de justice et de compassion.« 

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Rappelons qu el a solution à deux États reste l’option la plus soutenue par la communauté internationale, mais sa mise en œuvre se heurte à des obstacles structurels. Du côté palestinien, la fragmentation politique entre factions rivales compromet la capacité de constituer un État pleinement fonctionnel et reconnu. Pour Israël, l’acceptation de cette formule impliquerait des concessions territoriales perçues comme des risques sécuritaires majeurs. À cela s’ajoute la question du statut de Jérusalem, qui demeure un nœud central de tension et un symbole revendiqué par les deux parties.

Sans garanties solides de sécurité et un engagement international durable, cette perspective risque de rester théorique, malgré son statut d’« unique voie » réaffirmé par le pape Léon XIV et largement reconnu par la communauté internationale.

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