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Le pape Léon XIV précise que « La justice évangélique ne détourne pas de la justice humaine, mais elle l’interroge  » lors du Jubilé des professions juridiques

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Pour la première fois dans l’histoire, un Jubilé des professions juridiques s’est tenu place Saint-Pierre. Le pape Léon XIV y a rappelé que la justice ne peut se limiter à la loi, mais doit redevenir une vertu vivante éclairée par l’Évangile

Ce samedi 20 septembre, place Saint-Pierre, le pape Léon XIV s’est exprimé devant les participants au Jubilé des professions juridiques (juges, avocats, magistrats, procureurs, personnels administratifs et pénitentiaires, ainsi que leurs familles). Cet événement, organisé pour la première fois dans l’histoire, marque une étape significative pour rappeler le rôle essentiel de la justice dans la société et dans la vie chrétienne.Le Jubilé a été voulu expressément par le pape François, en mémoire du bienheureux Rosario Livatino, magistrat italien assassiné par la mafia le 21 septembre 1990 et béatifié en 2021. Sa figure de « juge juste », fidèle à la foi et à son devoir, donne une tonalité particulière à cette célébration. La présence du ministre italien de la Justice, Carlo Nordio, souligne également la dimension civile et institutionnelle de l’événement.

Dans son discours, Léon XIV a rappelé que la justice ne saurait être réduite à une mécanique procédurale : « La justice ne peut être réduite à la simple application de la loi ou à l’action des juges, ni se limiter aux aspects procéduraux. » Pour le Saint-Père, elle est avant tout une vertu qui « ordonne notre conduite selon la raison et la foi ».

Cette vertu, a-t-il ajouté, s’enracine dans une soif de justice présente dans le cœur de chaque être humain, soif qu’il faut protéger car elle est le socle du bien commun. La justice doit toujours conjuguer trois dimensions indissociables : la dignité de la personne, la relation à l’autre et la dimension communautaire.Évoquant les paraboles évangéliques de la veuve persévérante et du fils prodigue, Léon XIV a montré que la justice chrétienne « unit le surnaturel à l’humain ». Elle ne détourne pas de la justice humaine mais « l’interroge et la redessine », en l’ouvrant à la réconciliation et à la miséricorde.

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Le pape a également mis en lumière la notion d’égalité véritable : « Elle n’est pas la stricte parité formelle devant la loi, mais la possibilité donnée à tous de réaliser leurs aspirations et de voir garantis les droits liés à leur dignité. » Citant la béatitude « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice », il a invité les professions juridiques à aller au-delà de la sanction du mal, pour chercher à le réparer.Enfin, il a rappelé les paroles de saint Augustin : « Sans justice, il est impossible d’administrer l’État. » Selon Léon XIV, la grandeur de la justice se manifeste aussi bien dans les grandes décisions que dans les petites affaires, lorsqu’elle est vécue avec fidélité au droit et dans le respect de la dignité de chaque personne.

Dans un monde traversé par les injustices sociales, les conflits et les abus de toutes sortes , le message du pape Léon XIV s’impose avec force. La justice évangélique n’abolit pas la justice humaine, mais elle l’élève et l’oriente vers un horizon de réconciliation, de vérité et de paix. Elle invite chaque acteur du droit à dépasser la lettre pour atteindre l’esprit, et à faire du respect de la personne humaine le cœur de toute décision.Ce Jubilé rappelle ainsi que la justice n’est pas seulement une exigence légale, mais une mission morale et spirituelle. Elle est, comme l’a dit le pape, une vertu qui redessine nos rapports humains et qui demeure la condition essentielle de toute société vraiment humaine.

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