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Le pape Léon XIV relance l’Angélus à Castel Gandolfo, un retour aux sources de la prière mariale

Le pape Léon XIV lors de l'Angelus du dimanche 13 juillet à Castel Gondolfo 
 ( capture écran)
Le pape Léon XIV lors de l'Angelus du dimanche 13 juillet à Castel Gondolfo ( capture écran)
Le pape Léon XIV a récité l’Angélus ce dimanche 13 juillet depuis la résidence de Castel Gandolfo, rompant avec une interruption instaurée sous François. Une prière abandonnée depuis Benoît XVI, qui en avait été le dernier pape à la prononcer sur place

Ce dimanche midi, depuis le balcon du palais apostolique de Castel Gandolfo, le pape Léon XIV est apparu pour réciter l’Angélus devant des fidèles rassemblés nombreux sur la Piazza della Libertà. Ce moment simple et profondément marial revêt une signification particulière, il s’agit du premier Angélus public prononcé à Castel Gandolfo depuis le pontificat de Benoît XVI.Le pape émérite, qui avait fait de cette résidence d’été un lieu régulier de retraite et de prière, y avait récité son dernier Angélus le 14 juillet 2013, peu de temps après sa renonciation. Son successeur, le pape François, avait quant à lui cessé de s’y rendre, délaissant progressivement la coutume de l’Angélus dominical en dehors du Vatican, rompant ainsi avec une tradition plusieurs fois centenaire.

Léon XIV marque ainsi une volonté de renouer avec le patrimoine spirituel vivant de l’Église, en restaurant cette prière publique chère au peuple chrétien. L’Angélus, du nom latin des premiers mots Angelus Domini nuntiavit Mariae (« L’Ange du Seigneur annonça à Marie »), rappelle chaque jour l’événement fondateur de l’Incarnation. Cette prière mariale, récitée à 6 h, 12 h et 18 h, commémore l’Annonciation, l’obéissance de Marie et l’amour salvateur de Dieu qui s’est fait chair.

Dans sa méditation avant la prière, le pape a commenté l’Évangile du jour (Luc 10,25), où un docteur de la Loi demande à Jésus, « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Une question, a souligné le Saint-Père, qui exprime le désir universel de salut, de libération du mal et de la mort. Ce salut, a-t-il rappelé, « n’est ni arraché par la force, ni négocié, il est transmis comme un héritage, du Père au fils. »

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Le pape Léon XIV a insisté sur la centralité de l’amour de Dieu et du prochain, « En Christ, Dieu s’est fait proche de tout homme et de toute femme. Pour vivre éternellement, il ne s’agit pas de fuir la mort, mais de servir la vie, c’est-à-dire de prendre soin des autres dans le temps que nous partageons. »

Après la prière de l’Angélus, le pape a salué les pèlerins venus de Pologne, d’Espagne, du Pérou, de Colombie, ainsi que les jeunes du chœur de l’Académie musicale de Liesse (France), et les 100 élèves carabiniers de la Scuola di Velletri. Il a aussi évoqué la béatification du frère mariste Licarione May, tué en haine de la foi en 1909 à Barcelone, louant son exemple de fidélité et d’engagement auprès de la jeunesse.

Enfin, il a conclu en invitant les fidèles à ne pas oublier de prier pour la paix, en particulier pour ceux qui souffrent de la guerre et de la violence.En relançant l’Angélus dominical à Castel Gandolfo, le pape Léon XIV ne fait pas qu’honorer une tradition, il réaffirme la place de la prière dans la vie quotidienne des croyants, et ravive un lien filial avec le passé récent de l’Église, dans la continuité de Benoît XVI.

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