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Le pape nomme Monseigneur Roberto Campisi Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO

Monseigneur Roberto Campisi  - DR
Monseigneur Roberto Campisi - DR
La présence du Saint-Siège dans cette institution a une importance particulière. Elle permet de défendre la liberté religieuse, de soutenir la protection du patrimoine religieux et culturel, et de rappeler la contribution des traditions chrétiennes à la civilisation

Le Saint-Père a nommé Mgr Roberto Campisi, jusqu’ici assesseur pour les Affaires générales de la Secrétairerie d’État, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO. Il succède à Mgr Eric Soviguidi, récemment nommé nonce apostolique au Burkina Faso.Né le 18 novembre 1978 à Syracuse (Italie), Mgr Campisi a été ordonné prêtre pour l’archidiocèse de Syracuse le 7 décembre 2002. En 2007, il a obtenu un doctorat in utroque iure à l’Université pontificale du Latran.Entré le 1er juillet 2010 au service diplomatique du Saint-Siège, il a travaillé dans les représentations pontificales en Côte d’Ivoire, au Venezuela et en Italie, avant d’être appelé à la Secrétairerie d’État.

Le 26 octobre 2022, il a été nommé assesseur pour les Affaires générales de la Secrétairerie d’État, charge qu’il a exercée jusqu’en septembre 2025. À cette occasion, il a également reçu le titre de prélat d’honneur de Sa Sainteté.En novembre 2024, il est devenu membre du conseil supérieur de coordination de l’Université pontificale du Latran. En février 2025, il a été nommé président de la Commission pour les dons à la Sainte-Siège, nouvellement instituée pour assurer transparence et bonne gestion des contributions destinées au Saint-Siège.En tant qu’Observateur permanent du Saint-Siège, Mgr Campisi représentera l’Église dans les travaux de l’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, fondée en 1945. L’UNESCO a pour objectif de promouvoir la coopération internationale dans ces domaines afin de contribuer à la paix, à la sécurité et au respect universel de la justice et des droits de l’homme.

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La présence du Saint-Siège dans cette institution a une importance particulière. Elle permet de défendre la liberté religieuse, de soutenir la protection du patrimoine religieux et culturel, et de rappeler la contribution des traditions chrétiennes à la civilisation.

L’UNESCO traite également de sujets sensibles tels que la bioéthique, la liberté académique ou encore l’intelligence artificielle, autant de domaines où la voix de l’Église cherche à rappeler la dignité de la personne humaine.Mgr Campisi aura aussi pour tâche de suivre les organisations catholiques internationales accréditées auprès de l’UNESCO, afin de renforcer leur visibilité et leur action dans les débats mondiaux sur l’éducation et la culture.Cette nomination confirme l’attention portée par le pape Léon XIV à la présence du Saint-Siège dans les grandes enceintes internationales. Le rôle de l’Observateur permanent n’est pas celui d’un simple spectateur, mais d’un représentant appelé à intervenir, à dialoguer et à témoigner des valeurs chrétiennes dans un contexte souvent dominé par une vision sécularisée de l’homme et de la culture.

Depuis la création de l’UNESCO, 16 novembre 1945, et son installation à Paris, 4 novembre 1946, le Saint-Siège a suivi avec attention ses travaux, une proximité scellée par l’invitation officielle à la Conférence générale de Beyrouth, 1948, puis, surtout, par la désignation d’un Observateur permanent le 28 mai 1952, la « lettre des trois papes » confiant la mission à Mgr Angelo Giuseppe Roncalli, futur Jean XXIII. Inspirée notamment par l’orientation donnée par Jacques Maritain à Mexico, 6 novembre 1947, la coopération s’est approfondie sous Paul VI, résonances de Populorum progressio, prix « Jean XXIII » à l’UNESCO en 1974, message au Directeur général en 1976, et par l’action des Observateurs, tel Monseigneur Benelli, qui multiplia les initiatives, dont un colloque en 1966 sur Vatican II.

Le sommet symbolique fut la visite de Jean-Paul II au siège de l’UNESCO, le 2 juin 1980, qui précéda la création du Conseil pontifical de la Culture, 20 mai 1982, explicitement chargé de « suivre (…) l’action des organismes internationaux, à commencer par l’UNESCO ».

Depuis, la collaboration s’est poursuivie à travers l’Observateur permanent, les O.I.C. et le C.C.I.C., la participation à de nombreuses rencontres, notamment en 1995 pour le cinquantenaire de l’Acte constitutif, et l’adhésion à plusieurs conventions préparées par l’Organisation, le Saint-Siège a aussi obtenu l’inscription de la Cité du Vatican sur la Liste du patrimoine mondial, 1984, signe durable d’un partenariat au service de l’éducation, de la science, de la culture et, ultimement, de la dignité de l’homme. À noter, la célébration du cinquantième anniversaire de cette présence le 10 décembre 2002 au siège de l’UNESCO avec l’intervention du cardinal Paul Poupard, et la contribution de 22 organisations chrétiennes à la Décennie mondiale du développement culturel, proclamée le 29 janvier 1987.

À travers Mgr Campisi, l’Église manifeste une volonté claire : continuer à affirmer sa place dans les débats qui façonnent le monde de demain, non pas pour défendre des intérêts institutionnels, mais pour porter un regard spirituel et universel sur les enjeux de civilisation.

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