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“Le Picasso des églises” : Les Vitraux du Prêtre seront décrochés

Le mardi 23 octobre, les vitraux du prêtre Louis Ribes, accusé d’avoir violé et agressé sexuellement des dizaines d’enfants, seront retirés de l’église de Sainte-Catherine, située dans le Rhône. Luc Gemet, le porte-parole du collectif de victimes de Louis Ribes, lui-même abusé, exprime un sentiment de soulagement tout en attendant que la totalité des ouvrages soit retirée.

Il s’agit d’une étape importante pour les victimes, car ces vitraux, réalisés par le prêtre décédé en 1994 et surnommé “le Picasso des églises”, ont été le témoignage visuel d’une sombre histoire d’abus sexuels sur des dizaines d’enfants dans les années 70 et 80. En janvier 2022, les diocèses de Lyon, Grenoble et Saint-Étienne avaient confirmé plusieurs agressions sexuelles sur des mineurs.

Les victimes se sont mobilisées depuis pour faire retirer ces “productions” du père Ribes. Certaines communes ont déjà partiellement décroché ces œuvres présentes dans le Rhône.

À Sainte-Catherine, le maire a été compréhensif et a soutenu cette démarche. Luc Gemet, lors de son passage sur BFM Lyon ce lundi 23 octobre, a salué l’implication du maire dans la cause des victimes, soulignant l’importance d’avoir des élus sensibles à cette question.

Cependant, toutes les municipalités n’ont pas pris la même décision. Certaines, comme Givors, hésitent encore à retirer les œuvres du père Ribes. Le maire de Givors a même contacté le pape pour obtenir des directives. Luc Gemet déplore cette situation en affirmant que cela ne devrait pas être nécessaire. Il appelle simplement à écouter les victimes et à agir en conséquence, sans recourir à des débats nationaux ou à des consultations externes.

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