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Le possible miracle qui relance la canonisation du Bienheureux Solanus Casey

Bienheureux Solanus Casey
Bienheureux Solanus Casey
À 16 ans, Mary Bartold s’apprêtait à subir une intervention chirurgicale pour deux tumeurs ovariennes. Le jour de la fête du bienheureux Solanus Casey, les médecins découvrent qu’elles ont disparu.

La prière fervente de sa famille pourrait bien faire avancer la cause de canonisation du capucin de Detroit.C’est une histoire bouleversante de foi et de confiance en Dieu qui bouleverse aujourd’hui les catholiques du Michigan. Mary Bartold, lycéenne de 16 ans à Lansing Catholic High School, a été guérie de manière totalement inexpliquée de deux tumeurs ovariennes, à la suite d’une neuvaine adressée au bienheureux Solanus Casey. Cette guérison, survenue en juillet 2024, pourrait constituer le second miracle requis pour sa canonisation.

Tout a commencé en avril dernier, lorsque Mary s’effondre en pleine classe, prise de douleurs abdominales insupportables. Un scanner révèle deux masses tumorales de 3 et 7 centimètres attachées aux ovaires. L’urgence médicale est claire : une opération est programmée pour le 2 août, avec la crainte d’une torsion ovarienne qui pourrait lui faire perdre ses ovaires, et donc sa fertilité.

Pour cette jeune fille pleine de rêves, c’est une épreuve difficile. « Je veux être maman », confie-t-elle à ses parents, bouleversée par les implications de sa maladie.

La famille Bartold, profondément enracinée dans la foi catholique, choisit de s’entourer de médecins respectueux de leur vision morale à l’Université du Michigan. Mais surtout, Susan, la mère de Mary, se tourne avec une grande confiance vers celui qu’elle vénère depuis longtemps : le bienheureux Solanus Casey, humble portier capucin de Detroit, béatifié en 2017.

« J’ai demandé à mon mari, Rick, s’il voulait m’accompagner en pèlerinage au centre Solanus Casey à Detroit », raconte-t-elle. « Nous avons prié devant ses reliques et demandé son intercession, non seulement pour la guérison de Mary, mais aussi pour recevoir la paix. »

Cette paix, Mary la reçoit. « Ma mère m’a demandé si je voulais qu’on prie pour moi, et j’ai enfin dit ‘oui’. Elle a alors lancé une neuvaine à Solanus Casey », se souvient-elle.

La neuvaine se termine fin juillet, et une dernière IRM est programmée pour le 30 juillet, jour de la fête du bienheureux capucin. Ce matin-là, Susan prend la route sous la pluie avec sa fille endormie à l’arrière. « Il faisait noir, il n’y avait pas de lune. J’ai dit à Solanus : ‘Je fais ça pour toi !’ »Le lendemain, le téléphone sonne. C’est le chirurgien de Mary. Les paroles qu’elle entend alors sont bouleversantes : « Elle m’a dit qu’elle avait consulté les images avec plusieurs radiologues et que tout avait disparu. Les deux tumeurs étaient parties ! » s’exclame Susan. « Le chirurgien était euphorique. J’ai dit : ‘Gloire à Dieu !’ et elle a répondu : ‘Gloire à Dieu’, ce qu’on n’entend pas toujours dans le milieu médical. »

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L’opération est annulée. Le 2 août, la famille Bartold retourne au tombeau de Solanus Casey, non pas pour implorer, mais pour rendre grâce. « Nous sommes allés à la messe. Nous avons adoré le Saint-Sacrement », témoigne Mary. « J’étais simplement remplie de gratitude. »Son père Rick se souvient : « J’ai juste dit à Solanus : ‘J’espère que tu deviendras un saint’, non seulement parce que Mary pourra dire qu’elle a participé à un miracle, mais surtout parce qu’il le mérite. Il a tant fait pour Detroit. Les gens l’aimaient. »

Cette guérison pourrait bien être le second miracle requis pour que l’Église proclame Solanus Casey saint. Le premier avait été reconnu en 2017, avec la guérison d’une enseignante panaméenne atteinte d’une maladie de peau incurable.

Lors de la messe de béatification célébrée devant plus de 60 000 fidèles, le cardinal Angelo Amato avait souligné : « Il s’est toujours consacré aux pauvres, aux malades, aux marginalisés et à ceux qui n’avaient plus d’espoir. » Il ajoutait : « Il voyait en chaque personne une image de Dieu, sans distinction de race, de couleur ou de religion. »

Quant à Mary, consciente du poids d’un tel témoignage, elle confie avec simplicité : « C’est un peu lourd pour une fille de 16 ans, mais je ne voudrais pas qu’il en soit autrement. » Et d’ajouter : « Ce serait un honneur. Il le mérite. »Un honneur, certes. Mais surtout, une immense espérance pour tous ceux qui croient que les saints intercèdent encore aujourd’hui, puissamment, dans nos vies.

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