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[Vidéo ] Le sacrilège en strass : quand une Miss beauté ose se draper dans le manteau de la Vierge

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La Reine des Cieux n’a pas besoin d’une couronne de plastique , la Vierge n’a pas besoin d’être défilée, elle doit être priée

Par Philippe Marie

L’événement, diffusé en direct sur YouTube le 19 novembre 2025, a déclenché une vive controverse en raison de l’usage d’une figure sacrée dans un spectacle de divertissement et on se demande si notre époque n’a pas définitivement perdu la raison. Voir Maria Gabriela Lacerda,une candidate de Miss Univers défiler, sourire figé, hanches chaloupées, sous les projecteurs et les applaudissements, revêtue des attributs sacrés de Notre-Dame Aparecida, patronne du Brésil, dépasse largement les limites du tolérable.

Notre-Dame Aparecida n’est pas seulement une image pieuse : elle est la Vierge miraculeusement retrouvée dans les eaux du Paraíba en 1717, Mère protectrice, figure centrale de la foi d’un peuple, Reine spirituelle d’une nation entière. Et voilà qu’on la réduit à un costume de gala sur une scène de concours.

Qu’on ne vienne pas nous parler d’« hommage esthétique ». On n’honore pas la Mère de Dieu en imitant sa statue dans un concours qui repose sur l’exhibition, la compétition esthétique, la mise en scène du corps comme marchandise culturelle. Marie n’est pas un costume. Marie n’est pas un prétexte. Marie n’est pas un accessoire de spectacle.

Il faut avoir le courage de le dire clairement. Ce mélange entre une icône sacrée et un carnaval médiatique est une confusion des genres spirituellement toxique. À force de tout mélanger, on finit par tout profaner.Certains, naïvement ou volontairement aveugles, y voient une occasion de « montrer la foi du peuple brésilien au monde ». Quel mensonge. On ne montre pas la foi en la travestissant. On ne témoigne pas de l’Évangile en noyant le sacré dans les paillettes. On ne fait pas connaître la Vierge en l’instrumentalisant pour un show international où règne la logique du glamour, de la compétition et de l’ego.

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Cette culture qui ne sait plus distinguer l’adoration du divertissement finit par transformer le surnaturel en folklore et la dévotion en décor. Voilà le drame spirituel de notre temps. Ce n’est pas Miss Univers qui s’élève vers le Ciel. C’est le Ciel qu’on tire vers la scène pour en faire un objet de consommation.Et il faut le dire franchement, même si cela dérange. En tolérant ce genre d’amalgames indignes, on nourrit une génération qui croit pouvoir se fabriquer un Dieu à son image, un Dieu flexible, un Dieu instagrammable, un Dieu qui fait joli sur un podium. Un Dieu réduit à un costume de soirée.

La Reine des Cieux n’a pas besoin d’une couronne de plastique
La Vierge n’a pas besoin d’être défilée, elle doit être priée

Nossa Senhora Aparecida

La vraie question n’est pas de savoir si cela était « opportun » ou non. La vraie question est celle-ci : pourquoi en sommes-nous arrivés à accepter que le sacré soit ainsi exposé, manipulé, étalé, confondu avec l’industrie du divertissement ?Peut-être parce que notre génération a perdu le sens du mystère. Peut-être parce que nous avons cessé de croire que certaines choses sont trop saintes pour être touchées. Peut-être parce que nous avons oublié que la Vierge ne se montre pas dans les lumières artificielles, mais dans la prière humble, dans la foi vive, dans le silence du cœur.

À ceux qui applaudissent, j’adresse cette question simple : quand tout devient spectacle, que reste-t-il de sacré ?

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