L’œuvre de l’artiste suisse Miriam Cahn, intitulée « Fuck abstraction! », accrochée au Palais de Tokyo à Paris, est maintenant attaquée devant le Conseil d’État après que la justice a rejeté la demande de six associations pour son décrochage en référé. Ces associations dénoncent l’œuvre comme étant pédopornographique, présentant « une fellation imposée par un homme nu en érection à un enfant à genoux et ligoté ».
L’avocate de Juriste pour l’enfance a déploré la décision du tribunal administratif de Paris, qui permettrait aux enfants d’être exposés à une scène de viol explicite dès lors qu’ils sont accompagnés d’un adulte ou d’un message de sensibilisation. La ministre de la Culture a défendu la présence de l’œuvre, en rappelant que la liberté d’expression et de création est garantie par la loi. Miriam Cahn, de son côté, a défendu son œuvre en expliquant qu’elle ne représentait pas un enfant, mais plutôt la façon dont la sexualité est utilisée comme arme de guerre et comme crime contre l’humanité. Cependant, cette défense n’a pas réussi à convaincre les six associations ni le public, comme en témoigne une pétition en ligne exigeant son retrait qui a déjà recueilli plus de 13 000 signatures.
