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Le serment des gardes suisses reporté au 4 octobre, jour de la saint François d’Assise

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"Je promets également respect, fidélité et obéissance au Commandant et aux autres supérieurs. C’est ce que je jure, que Dieu et nos Saints Patrons m’assistent"

Pour la deuxième fois seulement depuis sa création en 1506, la cérémonie d’assermentation des nouvelles recrues de la Garde suisse pontificale ne se déroulera pas le 6 mai, mais le 4 octobre, fête de saint François d’Assise. Le report de cette solennité exceptionnelle est dû à la mort du pape François, survenue quelques semaines avant la date traditionnelle.La cérémonie aura lieu dans le Cortile di San Damaso, la cour intérieure du Palais apostolique du Vatican, comme le veut la tradition. Chaque recrue y prêtera serment de défendre le pape et ses successeurs, même au prix de sa vie. Un engagement fort, répété à voix haute en tenant le drapeau du Corps, dans un rituel inchangé depuis des siècles.

La Garde suisse pontificale (Pontificia Cohors Helvetica), fondée le 22 janvier 1506 par le pape Jules II, est la dernière survivante des gardes suisses qui servaient autrefois les cours européennes. Composée exclusivement d’hommes catholiques suisses, elle compte aujourd’hui 135 soldats. Sa mission : assurer la sécurité du souverain pontife, garder les entrées du Vatican et remplir des fonctions protocolaires. Sa devise, Acriter et fideliter (« avec bravoure et fidélité »), reflète l’héritage de ses ancêtres tombés lors du sac de Rome en 1527.

La formule de serment, lue par le chapelain de la Garde, est sans ambiguïté :
« Je jure de servir fidèlement, loyalement et honorablement le Souverain Pontife régnant et ses légitimes successeurs, de me consacrer à eux de toutes mes forces, sacrifiant, si nécessaire, même ma vie pour les défendre. J’assume les mêmes devoirs envers le Collège des cardinaux durant la vacance du Siège apostolique. Je promets également respect, fidélité et obéissance au Commandant et aux autres supérieurs. C’est ce que je jure, que Dieu et nos Saints Patrons m’assistent. »

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Les jeunes hallebardiers, en tenue de gala rayée de rouge, bleu et jaune, répondent alors, main sur le drapeau :
« Moi, hallebardier …, je jure d’observer fidèlement, loyalement et honorablement tout ce qui vient de m’être lu. Que Dieu et nos Saints Patrons m’assistent ! »

Ce serment, symbole d’un service humble et héroïque, rappelle chaque année le sacrifice des 189 gardes morts en 1527 pour protéger le pape Clément VII. La date du 6 mai est depuis lors devenue un moment majeur de la vie vaticane. Mais en 2024, comme en 2020 en raison de la pandémie, la fidélité l’a emporté sur le calendrier.Cette année, les regards se tourneront donc vers saint François d’Assise, patron d’Italie, dont la fête coïncidera avec le renouvellement du plus ancien engagement militaire encore en vigueur au sein de l’Église

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