Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la Famille, a récemment écrit une lettre pleine d’une inquiétude légitime au Premier ministre concernant les récentes modifications des programmes scolaires sur l’éducation sexuelle.
Publié le 4 février dernier ce texte ne se contente pas de pointer des détails techniques ou des éléments de forme, mais dénonce une dérive idéologique qui risque de transformer l’école publique en un laboratoire d’expérimentations sociales. En effet, cette nouvelle version des programmes scolaires réintroduit des termes comme « hétérosexualité », « homosexualité », « asexualité » et « transphobie » dans les enseignements dès le primaire. Ludovine de La Rochère précise que ces concepts ne devraient pas avoir leur place dans les écoles primaires, là où l’enseignement de la sexualité devrait rester sobre et adapté à l’âge des enfants
La présidente du Syndicat de la Famille dénonce un véritable manque de respect envers les droits des parents. En effet, un autre point de la réforme proposé par le Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) est la suppression de l’obligation pour les établissements scolaires d’informer les parents avant chaque séance d’éducation sexuelle. Les parents, qui sont les premiers responsables de l’éducation morale et affective de leurs enfants, sont ici écartés du processus, leur droit de regard étant réduit à néant. Cette mesure va à l’encontre du droit des familles à transmettre leurs valeurs et leurs convictions religieuses.
Ludovine de La Rochère rappelle avec force que « l’éducation ne doit pas être un terrain d’idéologies, mais un lieu où les enfants sont instruits dans la vérité ». Elle souligne qu’en imposant des notions de genre et des concepts liés à la sexualité avant même que les enfants ne soient en âge de les comprendre, l’État agit comme un démiurge, modelant l’esprit des jeunes générations à son image, loin des valeurs chrétiennes et familiales.
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En réintroduisant ces concepts de manière systématique et dès le plus jeune âge, le CSE introduit une vision du monde qui nie la diversité des opinions des parents. Il s’agit bien d’un cadre idéologique, où les convictions religieuses et familiales sont ignorées au profit d’un modèle unique, qui impose la conformité et la normalisation des comportements.
Ce n’est pas la première fois que l’on constate ce type de dérive. La ministre de l’Éducation nationale d’alors, Anne Genetet, avait tenté de rassurer les familles après la première présentation du projet, en affirmant que des modifications avaient été apportées. Mais, comme l’a révélé le Syndicat de la Famille, la version révisée ne fait que masquer des progrès superficiels, tout en maintenant les lignes directrices idéologiques qui sous-tendent la réforme.
Au cœur de cette polémique se trouve une question fondamentale : quel est le véritable rôle de l’école ? Est-elle là pour instruire les enfants dans un esprit de rigueur scientifique et moral, ou pour promouvoir des idées sociales et idéologiques qui vont à l’encontre des convictions des parents ? Ainsi l’école publique semble avoir franchi un seuil dangereux où la liberté éducative des familles est menacée par l’imposition d’une vision idéologique de la sexualité et du genre.
En parallèle des inquiétudes soulevées par Ludovine de La Rochère dans sa lettre au Premier ministre, une pétition circule pour s’opposer à ce projet de programme d’éducation sexuelle. Celle-ci dénonce un programme qui, selon les signataires, constitue un véritable « lavage de cerveaux idéologique », dès l’âge de 3 ans. La pétition dénonce les concepts issus du militantisme woke, tels que la déconstruction des stéréotypes de genre, l’idéologie de la transidentité et des notions qui bousculent profondément l’ordre naturel des choses. Les parents sont donc appelés à résister à cette imposition idéologique, en signant la pétition pour exiger la révision du programme.
Rappelons que les familles ont la légitime attente que l’école reste un lieu de transmission du savoir et de formation des esprits. Mais avec l’introduction de ces nouvelles mesures, le rôle de l’école semble de plus en plus orienté vers une éducation sociale, influencée par des courants de pensée extérieurs aux préoccupations fondamentales des parents.
Face à ce défi, il est essentiel de rester vigilants et de continuer à défendre les principes de l’éducation chrétienne. Le Syndicat de la Famille a ainsi lancé un appel pour que les parents puissent continuer à exercer pleinement leurs droits dans la formation de leurs enfants, tout en résistant à cette pression idéologique grandissante.