Cette décision marque le début d’une nouvelle étape où le Saint-Père entend s’entourer d’hommes de confiance et rééquilibrer la Curie selon sa vision d’une gouvernance spirituelle, ordonnée et fidèle à la tradition.Le pape Léon XIV semble désormais entrer dans une phase plus affirmée de son pontificat. Après plusieurs mois de réserve et d’écoute, il commence à imprimer sa marque sur la Curie romaine, en plaçant à des postes clés des collaborateurs de confiance et en amorçant une réorganisation progressive de la Maison pontificale et de la Secrétairerie d’État.
La nomination du père Edward Daniang Daleng, religieux augustinien nigérian, comme vice-régent de la Préfecture de la Maison pontificale, marque un tournant discret mais significatif. Cet office, qui gère l’agenda du pape et supervise ses audiences publiques et privées, joue un rôle stratégique dans le fonctionnement du gouvernement pontifical.
Le père Daleng, surnommé familièrement « père Eddy », n’est pas un inconnu à Rome. Ancien assistant général pour l’Afrique de son ordre, il réside depuis de nombreuses années au cœur du Vatican et jouit d’une solide expérience dans les affaires curiales. Son arrivée ouvre la voie à une transition ordonnée, alors que Monseigneur Leonardo Sapienza, régent de la Maison pontificale, accompagne le Saint-Père depuis les premiers mois de son pontificat. Ce religieux rogationiste, respecté pour son discernement et son sens du service, a joué un rôle essentiel pour introduire le nouveau pape dans la complexité du protocole pontifical.Le choix d’un augustinien à ce poste clé traduit une volonté claire de s’entourer d’hommes de confiance et de renforcer la présence de son ordre au sein du gouvernement central de l’Église. Il s’agit également d’un signe d’ouverture à l’Afrique, après une période où les nominations issues de ce continent s’étaient faites plus rares.
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Mais au-delà de cette nomination, les véritables changements semblent se préparer à la Secrétairerie d’État, où se dessinent des mouvements plus profonds. Le départ du très bergoglien Roberto Campisi, premier assesseur à quitter le Palais apostolique sans consécration épiscopale, a marqué le début d’une recomposition. Plus significatif encore, la position de Mgr Edgar Peña Parra, substitut pour les affaires générales, apparaît fragilisée.Ce haut prélat vénézuélien, nommé par le pape François en 2018, fut longtemps considéré comme l’un de ses hommes de confiance. Au fil du temps, il avait pris ses distances avec le cercle rapproché de Sainte-Marthe, mais son maintien dans la nouvelle phase du pontificat semble de plus en plus incertain. Des rumeurs persistantes évoquent désormais un prochain départ, possiblement vers une nonciature, et sans la barrette cardinalice traditionnellement liée à ce poste.
Dans ce contexte, le pape Léon XIV reprend progressivement la main sur le cœur du dispositif curial. Sa convocation récente d’un consistoire extraordinaire confirme sa volonté d’accélérer les réformes et de restaurer un climat de cohérence dans la gouvernance du Saint-Siège. Plusieurs de ses collaborateurs les plus proches l’encouragent à avancer avec détermination sur cette voie, après les années de centralisation et de tensions internes héritées de l’époque précédente.Comme le rapporte le média italien La Bussola, ces changements s’inscrivent dans une stratégie mesurée mais ferme, celle d’un pape qui veut stabiliser la Curie autour d’une équipe fiable, compétente et spirituellement unie. Ces informations précieuses indiquent que Léon XIV entend bien exercer pleinement son autorité, en s’appuyant sur la confiance, la loyauté et la fidélité spirituelle, autant de repères destinés à restaurer la sérénité et l’efficacité au cœur du gouvernement de l’Église.
