Constantinople (Istanbul) et Antioche (Antakya) sont les villes où les disciples du Christ ont été appelés CHRÉTIENS pour la première fois. Antioche abrite l’une des églises les plus anciennes, établie par Saint Pierre lui-même. Pendant mille ans, Sainte-Sophie a été la plus grande église du monde. De son côté, l’apôtre Paul a fait trois voyages missionnaires, au cours desquels il a pu évangéliser de nombreux païens sur la route de cités romaines situées dans l’actuelle Turquie. Enfin, L’apôtre Jean est réputé avoir emmené la Vierge Marie à Éphèse, dans l’ouest de la Turquie.
Apres la première guerre mondiale, le génocide des arméniens, les déplacements de population se sont accélérés, aujourd’hui, il y a environ 100 000 Chrétiens dont 80 000 orthodoxes orientaux.Sachons que 99 % de la population est musulmane sur environ 84 millions d’habitants.
Les chiffres exacts sont difficiles à estimer car de nombreux musulmans convertis au christianisme cachent souvent leur foi par peur de la discrimination ou de la pression familiale.
Il existe également un petit groupe de Turcs orthodoxes-chrétiens (vivant principalement à Istanbul ou à Izmir) qui suivent l’église grecque orthodoxe ou syriaque orthodoxe et comme les Turcs protestants rencontrent encore des difficultés en matière d’acceptation sociale. L’Eglise orthodoxe orientale a son siège à Constantinople depuis le 4ème siècle. On compte environ 240 églises ouvertes au culte en Turquie.
Les chrétiens turcs subissent les conséquences d’un nationalisme religieux qui se développe d’une façon très importante. Bien qu’il ne soit techniquement pas illégal pour les musulmans de se convertir au christianisme, toute personne d’origine musulmane qui décide de suivre le Christ subit une immense pression de la part de sa famille et de sa communauté, qui exigent souvent que le converti retourne à l’Islam.
Les femmes qui se convertissent sont particulièrement stigmatisées car on considère qu’elles déshonorent leur famille. Les chrétiens convertis sont donc contraints de mener une double vie et de cacher complètement leur nouvelle foi.
Même les chrétiens d’origine (non-convertis) sont à peine considérés comme des membres à part entière de la société turque et se heurtent à toutes sortes d’obstacles juridiques et bureaucratiques, ils ont un accès limité aux postes de fonctionnaire et sont victimes de discrimination dans le secteur privé.
Cependant, on remarque une importante diminution des violences en partie liée à la fermeture des églises pendant la crise sanitaire du COVID-19.
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