Les habitants du Sud du Liban ressentent une fois de plus le poids d’un conflit qui s’intensifie dans la région quelques jours après qu’une attaque a visé les appareils de transmission du Hezbollah au Liban.
Pour ceux qui sont restés dans la région, la situation est particulièrement préoccupante. Depuis le 8 octobre 2023, des milliers de personnes ont quitté leurs villages proches de la frontière israélienne, cherchant refuge à Beyrouth ou dans d’autres villes du nord.
Précarité de la population locale
Les frappes israéliennes, qui ciblent non seulement les combattants du Hezbollah mais aussi des dépôts d’armes, alimentent les craintes d’un conflit à grande échelle. « Les habitants du Sud-Liban n’en sont pas à leur première guerre. Les gens n’en peuvent plus d’entendre le bruit des missiles, ils sont traumatisés. Ils ont vraiment besoin de nos prières », alertait en juin dernier Marielle Boutros, responsable des projets pour l’AED au Liban.
Mgr Charbel Abdallah, archevêque maronite de Tyr, l’un des plus vieux diocèses du monde, a exprimé auprès de Vatican News l’inquiétude des habitants : « Les gens ne supportent pas l’idée d’une nouvelle guerre, car nous avons tous encore en mémoire celle de 2006. » Il souligne que personne ne souhaite une escalade du conflit, tout en rappelant la précarité de la situation des populations locales. « Face à ces nombreux besoins, l’État est totalement absent. Les gens sont de plus en plus pauvres et incapables de vivre dignement. », a déploré l’archevêque de Tyr à l’AED.
Malgré les combats, Mgr Abdallah affirme que la prière demeure un pilier essentiel de la vie des chrétiens qui ont choisi de rester dans la région.