Mercredi 14 février , ce mercredi des Cendres marque l’ouverture du Carême.
Dans l’Antiquité, les cendres avaient une signification de repentance. Les hommes en mettaient sur leur tête pour exprimer un profond chagrin ou un deuil. Cela rappelait «la pratique de l’incinération chez certains peuples anciens, qui recueillaient les cendres des défunts dans des urnes», comme le mentionne le Trésor de la langue française.
La Bible fait référence à plusieurs reprises aux cendres comme symbole de la tristesse humaine face au malheur. Abraham déclare dans la Genèse : «Voici, j’ai osé parler au Seigneur, moi qui ne suis que poussière et cendre.» Dieu adresse également ces paroles fortes à Adam : «Tu es poussière, et c’est à la poussière que tu retourneras.»
Ainsi, la cendre représente ce signe de repentance que les chrétiens reçoivent sur leur front des mains d’un prêtre, sous la forme d’une croix. Cela souligne la brièveté de leur existence sur terre et leur respect envers leur Dieu créateur.
La cendre est ainsi ce signe de pénitence, que les chrétiens reçoivent sur le front des mains d’un prêtre, sous la forme d’une croix. Il témoigne de la fugacité de leur présence sur terre, et de leur respect envers leur Dieu créateur.
Pendant la période sacrée du Carême, afin de se préparer pleinement à la célébration de Pâques, nous sommes conviés à nous engager dans un combat spirituel à l’instar de Jésus : prier avec Lui, jeûner avec Lui, partager avec nos semblables comme Il l’a fait.
Engageons-nous résolument et avec foi sur le chemin du Carême. Après avoir suivi Jésus lors de son entrée triomphale à Jérusalem pour les Rameaux, participé à la Cène le Jeudi Saint, et marché avec Lui jusqu’au Golgotha le Vendredi Saint, nous nous réjouirons dans la nuit de Pâques avec les nouveaux baptisés, renouvelant ainsi nos promesses baptismales et illuminant nos visages de l’Alleluia Pascal, portant nos cierges allumés par la lumière de Jésus ressuscité.
Il est essentiel de trouver le temps de nous recueillir. À l’image de Jésus, qui savait s’isoler pour mieux retrouver la foule après ses moments d’intimité avec le Père, prenons le temps de méditer sa Parole dans le silence. Éteignons nos télévisions, radios, et soyons moins dépendants de nos smartphones. Consacrons chaque jour quelques instants pour nous placer devant le Seigneur, permettant ainsi à sa grâce de nous pénétrer. Apprenons à faire silence dans nos vies, à dépasser la superficialité de nos agendas pour prioriser l’Essentiel.
Comme Jésus, qui a triomphé des trois tentations de l’orgueil, du pouvoir et du mépris de nos limites humaines dans le désert, nous aussi pouvons vaincre en méditant quotidiennement la Parole de Dieu, particulièrement riche durant le Carême.
Nous sommes peu habitués à nous priver, même si de nombreux concitoyens vivent dans le dénuement et l’incertitude. L’Église nous rappelle certains actes significatifs de pénitence : jeûner (au moins un repas) les mercredis des Cendres et les Vendredis Saints, et maîtriser nos désirs.
Mais surtout, elle souligne l’importance de notre style de vie. S’inspire-t-il du Christ et des enseignements de l’Église, ou bien est-il influencé par des tendances mondaines et pécheresses ? Avec tous nos frères chrétiens et ceux qui souffrent de la faim ou du manque, entrons dans ce jeûne du Carême comme dans une renaissance spirituelle.
Le jeûne n’est pas seulement un acte de privation, mais aussi de partage et de charité. Ce que nous économisons, nous devons le donner à ceux qui jeûnent quotidiennement faute de moyens pour se nourrir. Des millions de personnes dans le monde, dont des milliers en France, connaissent cette réalité. Débarrassons nos vies de l’individualisme et de l’inertie pour servir les plus démunis.
Cultivons la solidarité au sein de nos communautés et rejoignons des associations qui œuvrent pour soulager les souffrances. N’oublions pas ceux qui endurent des conditions de vie bien plus précaires que les nôtres, marquées par la malnutrition, le manque de soins et l’extrême pauvreté.
Le Carême ne saurait être un vrai temps de conversion sans l’accueil du pardon divin dans le sacrement de réconciliation. Recevoir personnellement ce sacrement témoigne de la largesse du pardon de Dieu envers tous les hommes de bonne volonté. Il nous rappelle qu’il n’y a pas de péché trop grand pour être pardonné et que Dieu est infiniment miséricordieux.
Source Eglise catholique