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Les questions avaient déjà leurs réponses…donc un synode pour rien..?

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Nous sommes d'accord sur le fait que le sujet de l'intelligence artificielle peut poser de nouvelles questions par rapport au passé, mais les autres questions sont aussi vieilles qu'Adam et Ève.

« Toutes les nouvelles questions » du Synode, l’Église y a déjà répondu ….Du droit à la fin de vie à la polygamie : sur des questions présentées comme « controversées », la loi naturelle, l’Écriture et le Magistère jettent la lumière de la Vérité.

En revenant sur la synthèse du Synode récemment conclu, on peut lire : « Certaines questions, telles que celles liées à l’identité de genre et à l’orientation sexuelle, à la fin de vie, aux situations matrimoniales difficiles, aux questions éthiques liées à « Les intelligences artificielles, sont controversées non seulement dans la société, mais aussi dans l’Église, car elles posent de nouvelles questions ».

Nous sommes d’accord sur le fait que le sujet de l’intelligence artificielle peut poser de nouvelles questions par rapport au passé, mais les autres questions sont aussi vieilles qu’Adam et Ève.

La prétendue identité de genre – une expression idéologique à laquelle il devrait préférer l’expression « identité psychologique sexuelle » – trouve sa réponse dans la Genèse :

« Il créa l’homme et la femme » (Genèse 1,27). L’homosexualité est condamnée dans tout l’Ancien Testament, et pour le Nouveau Testament, les paroles de Saint Paul suffisent :

« C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes ; car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leur convoitise les uns pour les autres, commettant des choses infâmes, hommes avec hommes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. Et comme ils n’ont pas jugés bon d’avoir Dieu en connaissance, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses qui ne conviennent pas » (Romains 1,26-28).

En ce qui concerne la fin de vie, rappelons l’interdiction de tuer présente dans le cinquième commandement (Exode 20,13). que dire de plus ou pourquoi disserter davantage..?

Quant aux situations matrimoniales ‘difficiles’, il s’agit certainement du divorce et de l’adultère.

Pour le premier sujet, rappelons les paroles de Jésus : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » (Matthieu 19,5-6), et celles de Saint Paul :

« Aux mariés, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare pas de son mari, ou si elle s’est séparée, qu’elle demeure sans se remarier ou qu’elle se réconcilie avec son mari » (1 Corinthiens 7,10 -11). Si le divorcé se remarie : « Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère ; et quiconque épouse celle qui a été répudiée par son mari commet un adultère » (Luc 16,18).

Sur l’adultère, rappelons : « Tu ne commettras pas d’adultère » (Exode 20,14). Et ensuite les paroles de Jésus : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère ; mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur  » (Matthieu 5,27-28).

Ce sont toutes des conduites ou des conditions régies même par le droit divin positif, c’est-à-dire des questions sur lesquelles Dieu a été très clair.

Par conséquent, ces questions seront peut-être controversées même au sein de l’Église, mais celle-ci s’est depuis longtemps prononcée de manière définitive sur ces questions, et elles sont donc closes pour toujours, et non pas ouvertes comme il est. écrit dans la synthèse.

D’où une question :

quelles sont donc les nouvelles questions qui n’auraient pas déjà de réponse dans la Parole de Dieu, dans la Tradition et dans le Magistère qui a interprété ces deux sources ?

On ne peut conclure que le passage de la synthèse mentionné précédemment est prétexte, car il fait semblant de ne pas savoir que ces matières ne présentent plus d’obscurités du point de vue doctrinal.

La véritable intention est donc de vouloir les réexaminer clairement et de permettre des exceptions aux absolus moraux. Et en effet, la synthèse continue ainsi :

« Nous proposons de promouvoir des initiatives qui permettent un discernement partagé sur des questions doctrinales, pastorales et éthiques controversées, à la lumière de la Parole de Dieu, de l’enseignement de l’Église, de la réflexion théologique et en valorisant l’expérience synodale.Cela peut être réalisé grâce à des approfondissements impliquant des experts de différentes compétences et origines dans un contexte institutionnel préservant la confidentialité des débats et favorisant la franchise du dialogue, tout en donnant, le cas échéant , la parole aux personnes directement touchées par les controverses évoquées. Ce processus devra être lancé en vue de la prochaine session synodale »

. En d’autres termes : organisons une réunion à huis clos avec des experts, afin qu’aucune polémique inutile ne s’échappe, puis tentons d’ouvrir une brèche dans la doctrine traditionnelle de l’Église.

Il y a un autre passage de la synthèse sur une question morale particulière qui mérite d’être noté : « Le SECAM (Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar) est encouragé à promouvoir un discernement théologique et pastoral sur la question de la polygamie ». et de l’accompagnement des personnes en unions polygames qui se rapprochent de la foi ».

L’invitation est envoyée au Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar car surtout en Afrique, les catholiques sont en contact étroit avec l’islam qui autorise la polygamie.

Cet extrait peut être interprété de deux manières.

Avec optimisme : il faut trouver de nouvelles solutions pastorales pour ceux qui, comme les musulmans, ont contracté une union polygame et veulent se convertir au catholicisme.Cela nécessite également une bonne compréhension de la doctrine théologique morale interdisant la polygamie.

La deuxième manière est plus réaliste :sous prétexte d’accompagner les personnes vivant une relation polygame, nous essayons de justifier la polygamie au sein du catholicisme.

C’est le même processus qui se produit depuis des années pour l’homosexualité : sous prétexte d’accueillir les personnes homosexuelles, nous acceptons également l’homosexualité. Pourquoi voudrions-nous oser cela ?

Mentionnons une raison possible : si le polygame en Afrique veut se convertir au Christ sans abandonner la polygamie, nous devons trouver un moyen de satisfaire cette exigence. Et comment faire ? Peut-être en s’appuyant sur la brèche laissée ouverte à l’adultère institutionnalisé dans Amoris laetitia.

En octobre dernier, les réponses du Dicastère pour la Doctrine de la Foi aux dubia du cardinal Dominik Duka ont été publiées. La troisième réponse, pour ce qui nous intéresse, se lit comme suit, en faisant référence à Amoris laetitia :

« François maintient la proposition de la pleine continence pour les divorcés remariés, mais admet qu’il peut y avoir des difficultés à la pratique , et permet donc dans certains cas, après un discernement approprié, l’administration du sacrement de la Réconciliation même lorsqu’il n’est pas possible d’être fidèle à la continence proposée par l’Église ».

Ainsi, il est précisé que les divorcés remariés peuvent avoir des relations sexuelles légitimes en dehors de leur mariage. Par conséquent, on légitime l’adultère et l’adultère institutionnalisé, c’est-à-dire les secondes mariages civils, car – et c’est là le point – selon la loi naturelle et la Révélation, seul le mariage permet des relations sexuelles légitimes.

Si cette relation sexuelle est légitime, alors ce mariage civil est également un vrai mariage aux yeux de Dieu. Cela signifie alors que nous aurions deux mariages : un premier sacrement indissoluble et un second civil, tous deux simultanément valides. Cela s’appelle la polygamie.

Ainsi, dans la perspective indiquée par les réponses aux dubia, le divorcé remarié civilement est polygame, car il a un conjoint – rendu tel par le mariage sacramentel – et un second, rendu tel par le mariage civil. En d’autres termes, si quelqu’un, lié de manière indissoluble à son épouse par le droit naturel et par le lien sacramentel, peut en prendre une deuxième seulement civilement, cela signifie qu’il est polygame : marié à une femme avec un lien sacramentel indissoluble et à une deuxième avec un lien seulement civil.

Cela remettrait en question non seulement la propriété de l’indissolubilité du mariage, mais aussi l’unité, c’est-à-dire l’exclusivité du lien : un conjoint ne peut être lié qu’à un autre conjoint.

Concernant le sacerdoce des femmes ..?

La doctrine catholique, ou son interprétation juridique, fait référence à la prêtrise comme étant une prérogative des hommes – déclarant que « seul un homme baptisé reçoit validement l’ordination sacrée » (Canon 1024).

Une version révisée de 2021 du droit de l’Église (Canon 1379) a explicitement criminalisé le fait de conférer les ordres sacrés aux femmes latae sententiae – un terme juridique qui signifie que la peine est encourue automatiquement, sans qu’un jugement soit nécessaire.

Quand dans le Journal La Croix la journaliste Isabelle de Gaulmyn évoque  » des conceptions anthropologies et théologiques datées » on peut se demander s’il ne s’agit pas plutôt d’un féminisme déplacé et exacerbé, ca fait tellement plus moderne..!

Peu importe que ce soit vrai ou faux, le but est de tout remettre en question sans aucun but précis d’ailleurs.

Au vu des points les plus importants évoqués qui trouvent tous déjà une réponse , en dehors de toute pression idéologique, on peut se demander à quoi a servi ce synode et surtout à quoi servira la session d’octobre 2024 ..?

certains crédits : Bussola Nuova.

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