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Lourdes : des tags anticatholiques découverts sur la porte de l’église du Sacré-Cœur, joyau récemment restauré

Façade de l'église du Sacré Coeur à Lourdes - DR
Façade de l'église du Sacré Coeur à Lourdes - DR
Les inscriptions, tracées au marqueur blanc, comportaient des propos « offensants envers la religion catholique »

L’acte, non revendiqué, intervient quelques mois seulement après la restauration complète de cet édifice emblématique de la cité mariale. Mardi matin 11 novembre , des tags injurieux envers la religion catholique ont été découverts sur la porte centrale de l’église paroissiale du Sacré-Cœur, en plein centre-ville.Selon une source policière citée par Le Figaro, les inscriptions, tracées au marqueur blanc, comportaient des propos « offensants envers la religion catholique ». L’acte n’a pas été revendiqué et les auteurs demeurent inconnus. Les services municipaux ont rapidement effacé les dégradations, tandis qu’une enquête a été confiée à la circonscription de police nationale de Lourdes.

Construite entre 1875 et 1903 dans un style néogothique, l’église du Sacré-Cœur domine le centre-ville de Lourdes par sa haute flèche de 65 mètres. Elle fut érigée pour accueillir les foules de pèlerins venues après les apparitions de la Vierge Marie à sainte Bernadette Soubirous en 1858.Longtemps laissée dans un état de dégradation, l’église a connu une véritable renaissance au cours de la dernière décennie. Sous la mandature de Josette Bourdeu, la municipalité a engagé d’importants travaux de restauration, conformément à la loi de 1905 qui impose aux communes l’entretien du gros œuvre des édifices religieux.Ce renouveau a été rendu possible grâce à l’énergie de l’ancien curé Jean-François Duhar, dont la persévérance a mobilisé élus, mécènes et artisans. L’association Le Toit du Chœur, présidée par Christian Gélis, a également joué un rôle décisif : depuis plus de dix ans, elle œuvre sans relâche à l’embellissement intérieur du lieu, soutenant des projets artistiques, des conférences et des levées de fonds.

Au fil des ans, l’église s’est enrichie d’un chemin de croix, de nouveaux luminaires, d’un aigle d’ambon, d’un retable sculpté et d’une chapelle funéraire. Point d’orgue de cette restauration : le grand polyptyque réalisé par l’artiste Philippe Pujo, inauguré en mai dernier, qui orne désormais l’abside derrière l’autel.Composé de cinq panneaux aux couleurs vibrantes, l’œuvre rend hommage au Sacré-Cœur et célèbre le 350ᵉ anniversaire des apparitions du Christ à sainte Marguerite-Marie Alacoque. Elle mêle symboles de Lourdes, la pierre, l’eau, la lumière ,et visages de Lourdais représentant les métiers, les arts et la foi.

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La découverte de tags sur la porte de cet édifice récemment restauré a suscité une profonde émotion. Pour de nombreux catholiques, l’acte prend une dimension symbolique : profaner un lieu dédié au Sacré-Cœur, après tant d’efforts pour le restaurer, revient à volontairement blesser la foi

« C’est une insulte à la foi, mais aussi à la beauté, à tout le travail accompli pour redonner vie à cette église », confie un paroissien venu se recueillir.

Cet incident s’inscrit dans une longue série d’attaques contre les édifices catholiques . Entre janvier et mai 2025, 322 actes antichrétiens ont été recensés en France, contre 284 sur la même période en 2024, soit une augmentation d’environ 13 %. Parmi ces actes, environ 84 % (soit 271 faits) concernent des atteintes aux biens (vols ou détériorations dans des lieux de culte). Chaque année, plusieurs centaines d’églises en France subissent dégradations, vols ou profanations et à ce jour aucun dispositif de sécurité particulier n’a été mis en place pour garantir la sécurité de ces bâtiments.À Lourdes, cité de paix et de prière, cette profanation a la valeur d’un contre-témoignage. Là où les fidèles avaient su rebâtir dans la foi et la beauté, certains choisissent d’abîmer.« Nous répondrons par la prière et la lumière du Christ », a sobrement déclaré un fidèle après la messe, refusant que la colère prenne le dessus. L’enquête devra déterminer les circonstances et les auteurs de cette dégradation. Mais pour les catholiques de Lourdes, une chose est sûre : le Sacré-Cœur, symbole d’amour et de réparation, continuera de battre au centre de leur cité, malgré les offenses et les blessures.

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