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Mariage des prêtres, diaconat féminin … les évêques belges disent oui à tout… et bien plus encore…

L’épiscopat belge a récemment dévoilé un projet de Priorités de discussions pour la deuxième session de la 16e Assemblée générale du Synode des évêques, prévue en octobre 2024. Ce document de moins de cinq pages offre un aperçu de la pensée théologique contemporaine…vue par les prélats belges..

Les évêques ont identifié trois priorités majeures dans ce projet. La première porte sur la nature missionnaire de l’Église.

Un Eglise guidée par la science pour réinterpréter le textes

Ils soulignent l’importance d’un dialogue ouvert, en tenant compte des développements actuels dans le monde. Ce dialogue doit englober les évolutions scientifiques, culturelles et sociales, afin que l’Église puisse apprendre et ajuster sa compréhension de la Bonne Nouvelle en réponse aux changements de la société.

Une Eglise qui doit suivre l’évolution de la société, ce n’est plus l’Eglise qui guide la société mais l’inverse ..

La deuxième priorité remet en question la conception de la Tradition de l’Église. Les évêques reconnaissent que la Tradition est en constante évolution et qu’elle doit être envisagée comme dynamique. Ils appellent à un dialogue ouvert avec les développements en théologie, en philosophie et en sciences, afin de mieux interpréter les Écritures pour les fidèles d’aujourd’hui.

Enfin, la troisième priorité concerne l’unité dans la diversité au sein de l’Église. Les évêques reconnaissent que les différentes régions de l’Église peuvent vivre des réalités diverses, et ils appellent à une responsabilité accrue des évêques et des conférences épiscopales dans la prise de décisions. Ils demandent que certaines décisions puissent être décentralisées pour mieux répondre aux besoins locaux.

Ces priorités sont ensuite appliquées à trois thématiques :

Les évêques évoquent l’importance de l’égalité des sexes et demandent que les conférences épiscopales aient la liberté de prendre des mesures pour accorder aux femmes une plus grande responsabilité pastorale, y compris l’ordination diaconale.

S’appuyant sur ce « qu’enseigne notre société : l’égalité des sexes, l’importance de l’égalité des chances pour les hommes et les femmes »

Le deuxième thème aborde la signification du ministère ordonné. Les évêques reconnaissent les défis liés au recrutement clérical et à la collaboration entre prêtres et laïcs. Ils appellent à une redécouverte de la nature symbolique et sacramentelle du ministère ordonné, ainsi qu’à une implication accrue des laïcs dans les équipes pastorales.

« que chaque conférence des évêques ou assemblée épiscopale continentale puisse prendre certaines mesures en vue de l’ordination sacerdotale des “viri probati”. L’ordination sacerdotale des “viri probati” [homme marié ayant fait ses preuves…] ne doit pas être universellement obligatoire ou interdite. »

La troisième thématique concerne les jeunes et la culture numérique. Les évêques expriment le désir d’une coopération entre tous les acteurs ecclésiaux pour que l’Église puisse être présente et pertinente dans le monde numérique d’aujourd’hui.

Le projet de Priorités de discussions publié par les évêques belges semble correspondre à un ” nouvel ordre” celui des valeurs du monde qui dicte les pas de l’Eglise. La Tradition, l’expression même de la Parole révélée devient une matière à revoir, à moderniser, à adapter à une époque qui s’octroie le droit de redire l’Evangile.

Notons que lorsqu’on voit le ” chaos” de la Belgique sur le plan sociétal on s’attriste que les évêques wallons et flamands ne fassent que suivre une société et un monde sans repères : Deus iudicabit..Dieu jugera ?

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