Matthieu Jasseron, autrefois officiellement prêtre de l’Eglise catholique, s’est illustré par des vidéos où les autels étaient réduits à des consoles de mixage et où la Parole d’Evangile devenait une niaiserie pour des « fans Tik Tok « à la recherche de tout et surtout de rien, et il en avait beaucoup ..plus d’un million de fans sur le réseau social.. Aujourd’hui, il s’affiche enfin pour ce qu’il a toujours été : un gourou. Contrairement à un prêtre, qui écoute, conseille et sert gratuitement, éclairé par l’Évangile, Jasseron joue pour lui-même, alignant ses intérêts personnels sous le prétexte de l’accompagnement spirituel.
Disons que Jasseron n’a pas trouvé dans l’institution ecclésiale la place suffisante pour satisfaire son ego débordant. ll s’est donc reconverti en chef d’une « petite entreprise », tournée non vers Dieu ou vers les âmes, mais vers lui-même et ses profits. La preuve ? Il a vendu son compte TikTok – avec ses 1,2 million d’abonnés – au lieu de le céder gratuitement. Trop conscient de sa valeur marchande pour penser à sa valeur spirituelle.
MJ ( Matthieu Jasseron) continue d’exploiter sa notoriété pour commercialiser des « services spirituels et d’accompagnement ». Lui qui s’est perdu on se demande qui il pourra éclairer?
Sous le label de « conseiller spirituel », il propose une panoplie de services :
- Rencontres individuelles : un accompagnement « personnalisé » pour des problèmes existentiels, à raison de six séances maximum.
- Séjours ressourcement : des retraites de trois à cinq jours dans des lieux « idylliques et éco-responsables » pour « laisser respirer son âme. »
- Astuces de vie : dans son dernier livre, Le pouvoir du kintsugi, sublimez ce qui est brisé, il distille 124 conseils pour « transformer sa fragilité en force. »
Mais derrière cette façade se cache une certaine opacité. Sur son site internet, aucune mention légale, aucune condition générale de vente, aucun tarif clair. Bref, tout se fait « à l’ancienne », au cas par cas, dans une totale absence de transparence.
Après avoir craché sur l’Église, sur son évêque et sur tous ceux qui n’ont pas « compris » son cheminement, Jasseron flirte désormais avec l’arnaque. Pourquoi ? Parce qu’il continue à se faire appeler « Père Matthieu », comme en témoigne son adresse email de contact : contact@perematthieu.fr, affichée sur son site internet matthieujasseron.com.
Une stratégie bien calculée pour rassurer ses « clients » avec le titre de « Père », tout en monétisant avec « Matthieu » devenu une véritable marque qu ‘il déposera certainement bientôt à l’INPI… business is business.. ( les affaires c’est les affaires).
Ainsi, de l’Église, il n’a finalement conservé que ce qui pouvait encore lui rapporter.
On voit MJ ( Matthieu Jasseron) sur son site internet, barbe de trois jours, tee-shirt noir à la James Dean ( lui portait des tee-shirts blancs) ou à la Marlon Brando de la grande époque ( avant qu’il ne soit obèse); il semble avoir la tête dans les nuages, ces mêmes nuages qui illustrent son site internet ..mais où cela mène t-il..? certainement pas au ciel .
Avec ses séjours confortables, ses séances calibrées, et ses livres de développement personnel, Matthieu Jasseron vend plus qu’un service : il vend l’illusion de la spiritualité, débarrassée de toute exigence et de toute profondeur. En réduisant la foi à un produit de consommation, il trahit ce qu’il prétend défendre.
Notre jugement peut sembler sévère, mais nous sommes profondément scandalisés de voir de telles « arnaques spirituelles » se construire sur le dos de l’Église et d’une notoriété acquise sur les réseaux sociaux. Pendant que certains transforment la foi en entreprise lucrative, tant et tant de prêtres agissent dans l’ombre, soignant les âmes dans le plein exercice de leur sacerdoce, sans bruit, sans recherche de gloire, mais avec une efficacité réelle et, surtout, gratuitement. Car le don de Dieu est gratuit ! Tout le reste n’est qu’arnaque.
Ces nouveaux accompagnements spirituels, qui glisseront sûrement un jour vers des « accompagnements de l’épanouissement de la sexualité, » nous laissent plus que perplexes. Jusqu’où ira Matthieu Jasseron ? À ce rythme, pourquoi ne pas imaginer le voir un jour installé au Cap d’Agde, continuant à « sublimer » tout ce qui peut encore être monétisé ?