Depuis 2000 ans

Mère Marie Ferréol : Le verdict attendu le 29 Novembre

La présidente de la première chambre civile, Armelle Picard, s'est étonnée de l'absence d'accès au dossier d'accusation du Vatican.

L’affaire de Mère Marie Ferréol (née Sabine Baudin de la Valette, 57 ans ) anciennement sœur de Pontcallec refait surface.

Confrontée à un décret de Rome, elle a pris la décision de porter sa cause devant la justice, assignant des représentants de l’Église catholique pour obtenir des explications et réclamer des indemnités. Le tribunal de Lorient (Morbihan) devra trancher cette affaire complexe, et la date du verdict est désormais prévue pour le 29 novembre.

Le cardinal Marc Ouellet, signataire du décret de renvoi définitif daté du 22 avril 2021, a été cité en justice, aux côtés de l’association des Dominicaines du Saint-Esprit et des « visiteurs » mandatés par le Vatican.

Lors de l’audience, qui a eu lieu sans la présence ou la représentation du cardinal Marc Ouellet, l’avocate de Mère Marie Ferréol, Me Adeline Le Gouvello, a souligné le parcours sans histoire de sa cliente au sein de sa communauté, où elle avait rejoint en 1987. Cependant, les choses auraient pris une tournure difficile à partir de 2011, lorsque la religieuse a dénoncé ce qu’elle a qualifié de « dérives et faits graves ». Depuis cette alerte, la vie de Mère Marie Ferréol aurait été marquée par des épreuves considérables.

La présidente de la première chambre civile, Armelle Picard, s’est étonnée de l’absence d’accès au dossier d’accusation du Vatican.

Me Bertrand Ollivier, avocat des deux « visiteurs apostoliques » chargés de l’enquête au sein de la communauté, a répondu que « l’accès au dossier en matière canonique » n’était pas autorisé.

Les seuls griefs formulés lors de l’audience ont porté sur des accusations de « manipulation des personnes, de propos destructeurs et critiques, d’atteintes récurrentes à la vérité, d’esprit de querelle et de critiques systématiques », sans fournir plus de détails.

Le cardinal Marc Ouellet, qui occupait le poste de préfet du Dicastère pour les évêques au Vatican au moment des faits, a démissionné de ses fonctions en janvier, invoquant officiellement la limite d’âge.

Cette affaire suscite un vif intérêt en raison de son contexte religieux et des enjeux juridiques qui y sont liés. Mère Marie Ferréol, qui a pris une décision audacieuse en contestant des représentants de l’Église, cherche à faire la lumière sur les motifs qui ont conduit à un décret de Rome la concernant.

L’issue de cette affaire déterminera également dans quelle mesure l’Église catholique est soumise aux lois civiles en matière de litiges internes.

Recevez chaque jour notre newsletter !