Réunis en Assemblée plénière de printemps à Lourdes, les évêques de France ont élu, ce jeudi 3 avril 2025, Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, et Mgr Benoît Bertrand, évêque de Pontoise, comme Vice-présidents de la Conférence des évêques de France (CEF). Tous deux rejoignent le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, élu président de la CEF la veille, le 2 avril. Ensemble, ils formeront une nouvelle présidence chargée d’accompagner les diocèses de France dans une période où l’Église est appelée à conjuguer fidélité doctrinale, écoute pastorale et courage missionnaire.
Né en 1961 à Strasbourg, Mgr Jordy a d’abord suivi une formation en droit et sciences politiques avant de poursuivre ses études ecclésiastiques au Séminaire français de Rome et à l’Université grégorienne. Ordonné prêtre en 1992, il a été aumônier et vicaire à Altkirch, puis directeur et supérieur du grand séminaire de Strasbourg. Il a aussi assumé la responsabilité des services de communication de l’archidiocèse. Nommé évêque auxiliaire de Strasbourg en 2008, puis évêque de Saint-Claude en 2011, il est archevêque de Tours depuis 2019. Son engagement dans la formation est marqué : il a présidé la Commission épiscopale pour la catéchèse et le catéchuménat de 2019 à 2022. Vice-président de la CEF depuis 2022, sa reconduction témoigne d’une confiance renouvelée dans son sens de l’écoute, sa fidélité ecclésiale et sa clarté théologique.
Mgr Bertrand, né en 1960, a d’abord étudié à la faculté de pharmacie de Nantes avant d’entrer au Séminaire français à Rome. Il est diplômé en théologie de la Grégorienne et du Latran (Institut Jean-Paul II). Ordonné prêtre en 1991, il a été professeur et supérieur de séminaire à Nantes et Angers, puis vicaire général du diocèse de Nantes pendant près de dix ans. Nommé évêque de Mende en 2019, puis de Pontoise, il est également président de la Commission doctrinale de la CEF depuis 2022. Il y incarne une ligne claire, rigoureuse, fidèle au Magistère, avec une volonté affirmée de dialoguer sans compromis avec la culture contemporaine.
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Cette nouvelle présidence prend ses fonctions le 1er juillet 2025, avec pour tâche d’orienter et de soutenir l’épiscopat français dans des défis nombreux : rapport au politique, crise des vocations, recomposition paroissiale, dialogue avec les jeunes générations et réponse aux appels du Saint-Père.
À l’heure où l’Église en France est appelée à retrouver le goût de l’espérance et la force du témoignage, la nouvelle présidence porte l’attente d’un renouveau pastoral enraciné dans la foi, à la lumière de l’appel constant de saint Paul : « Soyez enracinés et fondés dans l’amour, pour avoir la force de comprendre avec tous les saints […] la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur, et connaître l’amour du Christ » (Ep 3, 17-19).
