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Mise au point sur les #Scouts de France : Si Marine Rosset est en colère, nous le sommes plus encore

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La démission de Marine Rosset à la tête des Scouts et Guides de France a été présentée comme une blessure pour l’ouverture ecclésiale. Mais la seule douleur que l’on semble vouloir entendre est celle d’un certain catholicisme progressiste

Par Philippe Marie

Les fidèles attachés à l’enseignement de l’Église sont de nos jours, systématiquement stigmatisés, marginalisés, présentés comme les empêcheurs d’inclure en rond. Une vraie-fausse victimisation qui renverse les responsabilités et transforme la fidélité en faute.Lors de sa démission des SGDF Marine Rosset parle d’ « un événement douloureux » : oui, un événement douloureux pour les fidèles catholiques, fidèles à la Parole. Qui s’est soucié de leur désarroi lors de l’élection de Marine Rosset ? Il a fallu qu’ils crient leur indignation. Donc pas de victimisation : la douleur est partagée.

Des responsables des scouts disent qu’ils font partie de l’Église, et ajoutent : « faut-il le faire en s’attachant aux symboles de la foi ? Ou en élargissant le périmètre de notre tente ? » Élargir leur tente, ça veut dire quoi ? Déliter la Parole pour qu’elle devienne un fourre-tout qui accepte n’importe quoi ? Ou s’appliquer à accueillir, à éduquer et à relever tout le monde ?La réflexion est insidieuse. Cela voudrait dire qu’il faudrait renoncer à la vérité au nom de l’acceptation de tout et de tous. Mais c’est tout l’inverse : c’est chacun qui doit renoncer au péché et faire « mourir le vieil homme » (Éphésiens 4, 22), pas l’inverse. Le Seigneur n’a jamais renoncé à la Vérité. Il est monté sur la Croix pour cela. Il aurait pu « négocier » avec les membres du Sanhédrin et garder la vie sauve. On ne demande pas à chaque chrétien d’être martyr, mais on lui demande de se défaire de son arrogance pour accepter l’entièreté de l’enseignement, non au nom d’une soumission aveugle comme dans d’autres religions, mais au nom de l’humilité de se reconnaître pécheur et de s’ouvrir pour accepter la Parole de Dieu.

Alors, le raisonnement qui inverse les choses est intellectuellement malhonnête. Il va jusqu’à culpabiliser les catholiques fidèles à l’enseignement, jusqu’à les stigmatiser d’être fidèles, car ce n’est plus dans l’air du temps.

Exemple : l’homosexualité. Disons les choses clairement. L’acte homosexuel est-il reconnu comme un péché par l’Église ? Oui. Et oui, c’est l’enseignement, c’est la doctrine. Qui le contredit ? Le Catéchisme de l’Église catholique enseigne (CEC 2357) :
« Les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés. Ils sont contraires à la loi naturelle. (…) Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas. »

Alors qui, ou quel pape, remettra cela en cause ?

Sûrement pas Léon XIV, qui dès le début de son pontificat a pointé la famille constituée d’un homme et d’une femme comme le seul environnement conforme au dessein de Dieu. Alors pourquoi ces tentatives répétées d’essayer de remettre en cause l’enseignement du Christ ? Pourquoi cette volonté répétée de détruire la Vérité, pour satisfaire ses propres désirs et bâtir sa propre religion, basée en fait sur une idéologie, celle de l’homme, et non sur la Parole de Dieu ?

Si Marine Rosset est en colère, nous le sommes plus encore, car nous en avons assez de ces attaques répétées de ces catholiques ,ou non qui, au nom de l’esprit du monde, veulent réécrire les Évangiles ; qui, au nom de l’acceptation de tous et de l’inclusion, font un mélange des genres qui est le fruit de leurs désirs enfouis ; qui, au nom des périphéries, transforment l’Évangile en manifeste politique.Car où sont les vraies périphéries ? Ce ne sont pas les périphéries géographiques qui sont les plus importantes. Le fond de l’argumentation du pape François signifiait certainement plus les périphéries du cœur. Oui, les périphéries de notre âme. Jusqu’où chacun est-il prêt à aller pour témoigner de son amour et de sa fidélité à l’Évangile ?

Le combat est bien là, et il demande un témoignage clair, humble mais ferme. Il ne s’agit pas d’un débat d’opinion ou d’une divergence de sensibilités : c’est un affrontement entre deux visions irréconciliables du monde. D’un côté, une idéologie qui promeut une anthropologie subjective, façonnée par le désir individuel et les slogans du wokisme ,où l’identité, la vérité, le bien et le mal sont relatifs, interchangeables, négociables. De l’autre, les fondements de la foi chrétienne, qui affirment que l’homme n’est pas son propre créateur, mais une créature aimée, appelée à la conversion, à la vérité, à la sainteté. Ce combat n’est pas une guerre culturelle passagère. Il est spirituel. Il traverse nos familles, nos mouvements, nos écoles, nos cœurs. Et il exige des chrétiens qu’ils témoignent, non pas par la polémique, mais par la cohérence, la fidélité, et surtout, par la charité enracinée dans la Vérité.

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Les bidonvilles de l’âme sont aussi présents en banlieue que dans les quartiers huppés, et la mauvaise odeur du péché ne connaît pas de frontières. Alors disons à nos frères chrétiens qui transforment l’anthropologie chrétienne en simple philosophie de la personne que seule la fidélité à la Parole permet d’aller vers les vraies périphéries. Et la tente du catholique doit effectivement être ouverte à tous ,non pas pour renoncer, mais pour accueillir et amener à rencontrer le Seigneur, par l’écoute, le renoncement et l’humilité.

Lors de l’épisode de la femme qui devait être lapidée (Jean 8, 11), le Christ n’a pas dit : « Va et continue à être adultère. » Il lui a dit : « Va, et ne pèche plus. » Alors, quand l’homme, la femme, quand tout être humain , accepte de renoncer à ses passions, il commence à faire la place nécessaire dans son cœur pour accueillir le Seigneur.Que l’homosexualité, l’ avortement, la PMA …etc ou les passions de certains ne soient pas utilisés comme un « moyen de pression » pour que les jeunes et les moins jeunes, renoncent à cela.

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