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Monseigneur César Essayan,vicaire de Beyrouth tire le signal d’alarme

Cathédrale Saint-Louis de Beyrouth

Le vicaire apostolique de Beyrouth des Latins,a exprimé de très vives inquiétudes face à la situation actuelle, déclarant :

«Nous sommes au bord du gouffre». Il met en garde contre les conséquences désastreuses d’un conflit potentiel entre Israël et le Hezbollah, soulignant que «une étincelle pourrait suffire à déclencher un conflit que personne ne souhaite».

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, récemment en visite en Israël, Jordanie, Égypte et Liban, ainsi qu’Amos Hockstein, conseiller de la Maison Blanche, ont tous deux tenté de faciliter la cessation des hostilités entre Israël et le Hamas et de prévenir une nouvelle guerre avec le Hezbollah.

Malgré ces efforts diplomatiques, les tensions persistent. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a affirmé qu’Israël ne permettrait pas au Hezbollah d’attaquer son territoire et que des décisions cruciales étaient en cours de discussion.

Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, a quant à lui exhorté le ministre de la Défense Yoav Gallant à «déclarer la guerre au Liban», critiquant l’inaction face aux attaques répétées de roquettes contre Israël. L’armée israélienne se tient prête à répondre, mobilisant déjà plus de cinquante mille réservistes.

Monseigneur Cesar Essayan a réaffirmé la nécessité de la paix, déclarant que «la violence engendre seulement la violence». Il a appelé à «déposer les armes et à engager sérieusement des négociations pour un processus de paix durable dans cette région tourmentée». Il a exprimé sa préoccupation pour les civils affectés à la fois à Gaza et en Israël, soulignant que «seul un État palestinien pourrait assurer la sécurité des Israéliens et permettre la paix au Liban».

Interrogé sur les risques d’escalade du conflit, Monseigneur Essayan a averti :

«Si un conflit éclate entre Israël et le Hezbollah, les conséquences seraient dramatiques. Personne ne sera épargné. Il y aura des pertes humaines et des destructions massives des deux côtés, ainsi que des impacts sur les pays voisins, comme l’Iran et la Syrie, soutenue par la Russie».

Il a également souligné la complexité de la situation au Liban, où «trop de forces contradictoires s’affrontent», risquant de plonger le pays dans une crise encore plus profonde. Il a mis en garde contre toute provocation externe susceptible de déclencher un conflit déjà tendu.

Concernant le rôle de l’Iran, Monseigneur Essayan a noté que «tout dépendrait des résultats des négociations en cours entre l’Iran et les États-Unis». Il a souligné que les menaces émanant du Hezbollah à l’égard des pays occidentaux, comme Chypre, devaient être prises au sérieux, indiquant des «messages indirects» adressés aux grandes puissances.

Dans un contexte de forte tension, Monseigneur Essayan a conclu :

«Il suffirait d’une étincelle supplémentaire pour faire basculer la région dans un conflit que personne ne veut. Actuellement, le Liban vit dans un état de guerre, avec des villages détruits et des réfugiés des deux côtés de la frontière en augmentation constante».

Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, a également récemment visité le Liban, effectuant une visite pastorale, mettant en lumière les efforts diplomatiques et humanitaires dans une région en crise.

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