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Monseigneur de Moulins-Beaufort : un discours ou une homélie ?

Mgr Éric de Moulin-Beaufort, auxiliary bishop of Paris, at Our Lady's cathedral for the vigil for life in Paris (Île-de-France, France).
Mgr Éric de Moulin-Beaufort, auxiliary bishop of Paris, at Our Lady's cathedral for the vigil for life in Paris (Île-de-France, France).

L’archevêque de Reims, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, a abordé la question de l’immigration lors de son entretien de Pâques sur la chaîne KTO. Les lieux communs ont été nombreux, avec des propos tels que : « Le phénomène de l’immigration ne va pas s’arrêter… à cause des changements climatiques… Comment est-ce qu’on accueille, qu’on aide à l’intégration… Accueillir de la manière la plus juste, la plus efficace… Bâtir une société forte, solide, fraternelle, apaisée, unie… Ceux qui se bercent d’illusion sont ceux qui essayent de nous faire croire qu’on peut arrêter ce phénomène, etc. »

Ces propos, en plus d’être des lieux communs, ont suscité des critiques, car ils ont été tenus le jour de Pâques, qui est un moment dédié à la foi chrétienne. L’archevêque aurait pu, à cette occasion, prêcher Jésus-Christ ressuscité au lieu de parler de politique.

Par ailleurs, Mgr de Moulins-Beaufort semble croire que l’immigration est inéluctable, en se référant aux changements climatiques. Il y a cependant des limites aux capacités d’accueil des pays, et il est important de poser des conditions aux futurs arrivants, d’autant plus que l’arrivée de migrants issus de civilisations différentes peut poser des difficultés particulières.

L’archevêque a également évoqué la nécessité de « bâtir une société unie », mais sans préciser comment y parvenir. Il est vrai que l’unification d’une société ne peut se faire que sur la base d’un projet commun, qui doit être partagé par tous.

Enfin, Mgr de Moulins-Beaufort aurait pu rappeler certaines vérités qui ont été oubliées, comme le respect du pays d’accueil et l’héritage de l’histoire et de la culture française.

Il aurait également pu souligner que les Français n’ont aucune dette envers les populations qui les rejoignent aujourd’hui, et que les zones prospères de basse pression démographique sont souvent la proie des populations issues des zones pauvres de haute pression démographique.

En conclusion, si la question de l’immigration est complexe et sensible, elle ne doit pas être abordée de manière simpliste ou à des moments qui ne sont pas appropriés. Il est important de se poser les bonnes questions et d’avoir une vision claire de ce que l’on veut pour l’avenir de notre société.

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