Monseigneur Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États du Saint-Siège, est actuellement en visite à Cuba pour marquer le 90e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la République de Cuba. Ce déplacement, à la fois diplomatique et pastoral, intervient dans un climat marqué par les restrictions persistantes imposées à l’Église catholique dans le pays.Le prélat a rencontré les évêques cubains, leur transmettant un message de proximité du pape Léon XIV. « Le pape et le Saint-Siège apprécient et encouragent le service de l’Église à Cuba à tout le peuple cubain, spécialement aux plus pauvres, aux malades, aux prisonniers, à ceux qui souffrent », a-t-il déclaré, selon la Conférence des évêques catholiques de Cuba (COCC).
Le soir même, une messe d’action de grâce pour l’élection du nouveau pontife a été célébrée à la cathédrale de La Havane, en présence de nombreux fidèles.Mgr Gallagher a également participé à une cérémonie officielle d’oblitération d’un timbre commémoratif émis pour l’occasion, aux côtés de représentants politiques et religieux. Ce geste symbolique marque l’importance accordée à cette relation diplomatique ancienne, malgré les réalités du terrain.
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Ce jeudi 5 juin, le représentant du Saint-Siège doit rencontrer le président cubain Miguel Díaz-Canel. Le gouvernement cubain a déclaré que ses relations avec le Saint-Siège reposent sur « le respect, la reconnaissance mutuelle, ainsi qu’une diplomatie éthique et responsable ».L’histoire de l’Église catholique à Cuba est marquée par une longue tradition d’enracinement populaire, mais aussi par des décennies de tension avec les autorités communistes après la révolution de 1959. Si les relations se sont quelque peu assouplies au fil des visites papales, Jean-Paul II en 1998, Benoît XVI en 2012 et François en 2015 , la liberté d’action de l’Église demeure étroitement encadrée. Les activités pastorales, éducatives et sociales de l’Église y sont souvent limitées, même si elle reste une voix d’espérance pour de nombreux Cubains.
Cette visite marque donc un moment important de dialogue, dans un équilibre toujours fragile entre foi, diplomatie et un contexte politique marquée par une idéologie dominante.
Source Vatican
