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Monseigneur Micas, évêque de Lourdes : « Les mosaïques de Marko Rupnik devront un jour être retirées »

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Le journal La Croix dévoile les réponses et la position de Monseigneur Micas sur l’avenir des œuvres controversées dans la basilique du Rosaire.Nous vous proposons un extrait de l’interview. Sachons que depuis mai jusqu’à octobre 2023, Monseigneur Jean-Marc Micas, évêque de Lourdes, a diligenté une commission spéciale pour examiner le sort des mosaïques ornant la basilique du Rosaire. Cette décision découle d’une série de questions morales et artistiques soulevées autour des œuvres de Marko Rupnik, artiste désormais impliqué dans des accusations de viols multiples.

Les réponses et la position de Mgr Micas :

La Croix : De mai à octobre 2023, en tant qu’évêque de Lourdes, vous avez initié une commission spéciale pour décider du sort des mosaïques de la basilique du Rosaire. Comment cette question est-elle devenue primordiale pour vous ?

Mgr Jean-Marc Micas : Le 11 février 2023, j’ai été contacté par une victime d’abus sexuels au sein de l’Église, souhaitant me rencontrer. Avec le recteur du sanctuaire, nous l’avons accueillie et son témoignage, d’une dignité extrême, nous a profondément bouleversés. Elle nous a fait part de l’impact des mosaïques de Marko Rupnik sur la basilique Notre-Dame du Rosaire.

La Croix : Comment avez-vous travaillé avec cette commission ?

Mgr J.-M. M. : La commission, composée de divers experts et personnes concernées, m’a assisté dans ma prise de décision, sans pour autant trancher à ma place en tant qu’évêque de Lourdes.

La Croix : Quels arguments se sont affrontés lors des discussions ?

Mgr J.-M. M. : Les membres de la commission ont exprimé des points de vue divergents, soulignant l’importance de préserver le sanctuaire comme lieu de consolation pour les victimes d’abus, tout en reconnaissant la séparation nécessaire entre l’homme et son œuvre artistique.

La Croix : Quelle est votre décision concernant les mosaïques de Marko Rupnik à Lourdes ?

Mgr J.-M. M. : Je suis convaincu qu’à terme, les mosaïques devront être retirées, car elles représentent un obstacle pour de nombreuses victimes potentielles qui souhaitent visiter Lourdes. Pour l’instant, je recherche un consensus plus large pour éviter une division au sein de l’Église.

La Croix : Que répondez-vous à ceux qui pourraient être déçus de cette décision ?

Mgr J.-M. M. : Je comprends leur désarroi, mais je crois fermement que la priorité doit être accordée au bien-être des personnes victimes d’abus.

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