La démission de Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg en France, a été très attendue par les fidèles de l’archidiocèse. Le Saint-Père a été informé de sa décision de démissionner lors d’un communiqué publié sur le site du diocèse le jeudi 20 avril. Mgr Ravel, qui était à la tête du diocèse depuis février 2017, a expliqué qu’il avait toujours pris des décisions difficiles, mais nécessaires, après avoir consulté et réfléchi avec attention à chaque dossier. Il a également souligné que le respect du secret pontifical relevait de la responsabilité du nonce apostolique.
Après plusieurs semaines de spéculations sur son maintien en tant qu’archevêque, Mgr Ravel a décidé de quitter ses fonctions pour permettre la paix et préserver la vérité et la justice envers les prêtres, les fidèles et les victimes.
La Conférence des évêques de France a assuré Mgr Ravel, les prêtres et les fidèles de sa prière et de son soutien fraternel pendant cette période difficile pour l’ensemble des catholiques d’Alsace.
Les médias ont rapporté que plusieurs membres du diocèse avaient témoigné de tensions au sein de l’épiscopat, décrivant le style de gouvernance autoritaire, voire militaire, de Mgr Ravel. Le rapport remis par Mgr Stanislas Lalanne à la fin de sa visite apostolique en juillet 2022 n’a pas été rendu public. Cependant, un événement survenu pendant la Semaine sainte 2022 a attiré l’attention : Mgr Ravel avait manqué la messe chrismale, un rendez-vous important pour un évêque, pour rencontrer Emmanuel Macron alors en campagne électorale à Strasbourg.
Les tensions se sont intensifiées récemment, après que Mgr Ravel ait retiré Mgr Christian Kratz, son évêque auxiliaire, ainsi que son vicaire général et son chancelier de son conseil diocésain.
En juin 2022, l’archidiocèse de Strasbourg avait fait l’objet d’une visite apostolique à la suite d’informations reçues par le Saint-Siège concernant le gouvernement pastoral de Mgr Ravel. Mgr Stanislas Lalanne avait été chargé de mener cette mission avec l’assistance de Mgr Joël Mercier.