Depuis la proposition de la Ministre de la Culture Rachida Dati, sur l’éventualité d’une entrée payante de Notre Dame de Paris,la question est de plus en plus débattue, la déclaration de Monseigneur Dominique Rey résonne comme un plaidoyer essentiel pour la préservation de la gratuité des lieux de culte. Son affirmation selon laquelle « la cathédrale Notre-Dame de Paris, à l’image de toutes les églises, demeure avant tout la maison de Dieu, un sanctuaire ouvert à tous, croyants ou non » souligne la mission fondamentale de ces édifices : être des « refuges spirituels » accessibles à tous, sans distinction.
Un sanctuaire pour tous
Monseigneur Rey insiste sur l’importance de maintenir ces lieux de culte accessibles, a déclaré que « la splendeur de ce lieu est au service de Dieu et c’est le cœur de chaque visiteur qui se joue la véritable rencontre. » Cette idée rappelle que la rencontre avec Le Seigneur ne doit pas être entravée par des considérations économiques. L’accès gratuit permet à chacun de s’approcher de Dieu, que l’on soit fervent croyant ou simple curieux désireux de découvrir la beauté artistique et spirituelle de l’église.
La gratuité comme reflet de l’universalité
Dans son communiqué Monseigneur Rey évoque la gratuité des édifices sacrés comme un symbole de l’universalité de l’Église : « La maison de Dieu, par essence, doit rester accessible à chacun sans barrière, reflet de la générosité divine. » Cela soulève une question cruciale : l’introduction de tarifs d’entrée ne risque-t-elle pas d’ériger des barrières entre les fidèles et leur lieu de culte ? En soulignant qu’« une église ne peut devenir un musée », il défend l’idée que ces espaces doivent conserver leur vocation spirituelle et ne pas être réduits à des attractions touristiques.
Une responsabilité collective
Monseigneur Rey rappelle également que la préservation de notre patrimoine religieux est une responsabilité qui incombe à tous : « aux chrétiens, pour qui ces lieux sont le siège du culte divin ; aux Français, liés à ce patrimoine par l’histoire de notre pays imprégnée de chrétienté ; et à l’État et aux collectivités, qui, depuis la Loi de 1905, ont la charge de l’entretien de ces lieux. » Cette approche collective met en lumière l’importance de la solidarité pour assurer la pérennité de ces espaces sacrés.
L’idéal universel du message évangélique
Enfin, il souligne qu’«abandonner à la gratuité reviendrait à rompre avec l’idéal universel du message évangélique, ce souffle qui a façonné notre culture et imprégné de son éclat tout notre patrimoine. » Ce passage met en avant la dimension spirituelle et culturelle que représente la gratuité des lieux de culte. En effet, la gratuité permet non seulement d’honorer la tradition chrétienne, mais aussi de préserver un héritage culturel commun.
La déclaration de Monseigneur Dominique Rey sur l’accès à Notre-Dame de Paris et aux églises en général s’inscrit dans une vision d’ouverture et de générosité. Elle invite à réfléchir à la manière dont nous percevons ces lieux sacrés et à la nécessité de maintenir leur accessibilité pour tous, afin de permettre à chacun de vivre une véritable rencontre avec Dieu.
Intégralité de la déclaration de Monseigneur Rey