Le Cardinal Angelo Amato, figure éminente de l’Église catholique, est décédé le 31 décembre 2024, à l’âge de 86 ans. Né le 8 juin 1938 à Molfetta, dans une famille de constructeurs navals, il entama des études maritimes avant d’être appelé à une vocation religieuse. En octobre 1953, il quitta l’Institut nautique de Bari pour entrer dans le noviciat salésien de Torre Annunziata, embrassant les valeurs de Saint Jean Bosco.
Ordonné prêtre le 22 décembre 1967, Angelo Amato poursuivit des études approfondies en christologie, théologie dogmatique et patristique. Sa carrière académique le mena à enseigner à l’Université pontificale salésienne et à devenir vice-recteur de cette institution de 1991 à 2000. Il fit également des séjours d’études aux États-Unis et en Grèce, témoignant de son ouverture intellectuelle et de son engagement dans le dialogue œcuménique.
Nommé secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 2002 par le pape Jean-Paul II, il occupa ce poste aux côtés du cardinal Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI. À ce titre, il joua un rôle clé dans la défense de la foi et la promotion de l’unité doctrinale. En 2008, Benoît XVI le nomma préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, fonction qu’il occupa jusqu’en 2018. Il fut créé cardinal en 2010 et participa au conclave de 2013 qui élut le pape François.
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Sous sa direction, la Congrégation pour les Causes des Saints procéda à la béatification de figures marquantes comme Stanley Rother, martyr au Guatemala, ou Myriam-Thérèse Demjanovich, première béatification célébrée aux États-Unis. Il présida également à la reconnaissance de 38 martyrs d’Albanie persécutés sous l’athéisme d’État. Ces processus reflètent son profond attachement à l’exemplarité des vies chrétiennes et son souci de rendre visibles les fruits de la sainteté.
Dans un télégramme adressé à la Société Salésienne, le pape François a rendu hommage à ce « bon et vigilant serviteur » qui, fidèle à sa devise Sufficit gratia mea (« Ma grâce suffit »), s’est abandonné à la providence divine, même dans la souffrance. Le souverain pontife a salué sa générosité, sa finesse humaine et son érudition théologique, rappelant son rôle essentiel dans la reconnaissance des saints et bienheureux.
Le Cardinal Angelo Amato laisse un héritage marqué par son humilité, son engagement pastoral et son profond amour pour l’Église. Il aura consacré sa vie à l’éducation, à la promotion de la foi et à l’accompagnement spirituel des fidèles.
