À la mort du pape François, la constitution apostolique Praedicate Evangelium promulguée en 2022 entre pleinement en application. Ce texte, qui réorganise la Curie romaine, précise notamment quelles fonctions cessent et lesquelles se poursuivent durant la vacance du Siège apostolique. Contrairement à une idée répandue, certains cardinaux conservent leur poste pendant cet interrègne.
Parmi les rares à maintenir leurs fonctions, le cardinal Kevin Farrell, Camerlingue de la Sainte Église romaine, joue un rôle clé : organisation des funérailles, gestion des affaires courantes, préparation du conclave. En son absence, ces fonctions sont assumées par le doyen du Collège des cardinaux, puis par le vice-doyen ou, à défaut, par le cardinal le plus ancien.
Le cardinal Angelo De Donatis, Pénitencier majeur, reste également en charge. À la tête du tribunal de la Pénitencerie apostolique, il continue d’exercer son autorité pour les questions de for interne, y compris durant le conclave. De même, le cardinal Mauro Gambetti, archiprêtre de la basilique Saint-Pierre et vicaire général pour la Cité du Vatican, conserve son poste, tout comme le cardinal Baldassare Reina, vicaire général pour le diocèse de Rome.
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Les secrétaires et sous-secrétaires des dicastères poursuivent la gestion des affaires ordinaires, dans la limite de leurs compétences. Ils devront être confirmés dans leurs fonctions dans un délai de trois mois après l’élection du nouveau pape. Sont également maintenus : le Substitut de la Secrétairerie d’État, le Secrétaire pour les Relations avec les États, les légats pontificaux et l’aumônier du pape, actuellement le cardinal Konrad Krajewski.
En revanche, tous les préfets et présidents de dicastères cessent immédiatement leur mission, y compris le Secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin. C’est également le cas du cardinal Ángel Fernández Artime, pro-préfet du dicastère pour la Vie consacrée, et de sœur Simona Brambilla, préfète. Les questions importantes ou sensibles sont suspendues et attendront le nouveau pontife, sauf en cas d’urgence extrême, comme les dispenses à accorder en danger de mort, relevant alors du Collège des cardinaux.
Les tribunaux de la Rote romaine et de la Signature apostolique poursuivent leur activité, à l’exception des affaires qui relèvent exclusivement du pape. La Pénitencerie apostolique reste pleinement opérationnelle, et le cardinal pénitencier peut, même enfermé dans le conclave, recevoir des lettres officielles de son tribunal.
Le secrétaire du Collège des cardinaux, Mgr Ilson de Jesus Montanari, assure aussi la fonction de secrétaire du conclave et celle de vice-camerlingue. Le Conseil pour l’économie, en l’absence de la Chambre apostolique supprimée par la réforme, fournit les bilans financiers au Camerlingue.Ainsi, même privée temporairement de son chef visible, l’Église demeure gouvernée dans l’ordre, la fidélité à sa tradition et la confiance dans l’action de l’Esprit Saint.
Source Vatican
