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Nativité de la Vierge Marie

La Naissance de la Vierge de Jean Restout - DR
La Naissance de la Vierge de Jean Restout - DR
Une fête qui marque le commencement du salut

Le 8 septembre, l’Église célèbre la Nativité de la Vierge Marie. Cette fête, l’une des plus anciennes du calendrier marial, ouvre la voie au mystère de l’Incarnation, car la naissance de Marie annonce déjà celle du Christ.Les évangiles ne précisent pas le lieu de naissance de Marie. Cependant, l’Évangile apocryphe de Jacques, rédigé au IIe siècle, mentionne ses parents, Joachim et Anne. La tradition la situe à Jérusalem, près de la piscine de Bézatha, où se trouvait une maison connue sous le nom de Maison d’Anne. Une église y fut élevée et dédicacée un 8 septembre. La commémoration de cette dédicace donna naissance à la fête.

Dès le Ve siècle, la célébration se répandit à Constantinople, puis gagna l’Occident. Au VIe siècle, saint Jean Damascène exhortait déjà à « fêter dans la joie ce jour qui a vu naître la Mère du Christ, elle qui est le commencement du salut ». La liturgie occidentale plaça cette solennité neuf mois après celle de l’Immaculée Conception, fixée au 8 décembre.

Dans la théologie byzantine, la Nativité de Marie est perçue comme l’inauguration de l’économie divine. Par sa naissance, la lignée d’Abraham, de Juda et de David atteint son accomplissement dans celle qui enfantera le Sauveur.
L’Occident a insisté sur la sainteté particulière de Marie : « Elle est née pour être la Mère du Rédempteur » écrivait saint Augustin. En 1854, Pie IX, dans la bulle Ineffabilis Deus, rattacha explicitement la fête à l’Immaculée Conception, soulignant que Marie fut préparée dès sa conception pour cette mission unique.Dans les Églises d’Orient, la Nativité de la Vierge ouvre l’année ecclésiastique, qui commence le 1er septembre. Les hymnes byzantins proclament : « Aujourd’hui s’épanouit la stérilité d’Anne, aujourd’hui commence l’économie du salut ».
Dans le rite romain, la messe du 8 septembre met en valeur la joie universelle : « Ta naissance, Vierge Mère de Dieu, a annoncé la joie au monde entier. » L’office liturgique rappelle la continuité entre l’Ancien et le Nouveau Testament.La Nativité de la Vierge Marie est honorée dans de nombreux diocèses. En France, elle est la patronne principale du diocèse de Tarbes et Lourdes. La cathédrale de Tarbes lui est consacrée, tout comme plusieurs églises rurales du diocèse .La fête donne aussi lieu à des pèlerinages et processions locales.

La Nativité de Marie a inspiré de nombreuses représentations artistiques. Les enluminures médiévales, comme celles conservées à l’Institut de recherche et d’histoire des textes (CNRS), témoignent de la vitalité de ce culte dès le Moyen Âge.
En Côte-d’Or, la modeste église Saint-Martin d’Auxey-Duresses conserve un triptyque du XVIe siècle représentant la Naissance de la Vierge, illustrant le rayonnement de ce thème dans l’art religieux occidental.

La Nativité de la Vierge demeure une invitation à entrer dans la joie chrétienne, comme le rappelle cette prière médiévale, transmise par la tradition : « Aie pitié de moi, pécheur, et viens à mon aide, ô ma Dame. Ta glorieuse naissance de la race d’Abraham, de la tribu de Juda, de la souche de David, n’a-t-elle pas apporté la joie au monde entier ? Qu’elle me remplisse aussi de joie et me purifie de tout péché. »

Source Nominis

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