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« Ne faites pas ça ! » : L’appel relayé par le Pape Léon XIV face à la législation de l’euthanasie

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Une loi barbare, une mascarade législative : l’Assemblée nationale deviendrait assassine de la fraternité

L’Assemblée nationale, à l’instant même où elle discute la loi sur l’ »aide à mourir », ne pourrait plus se revendiquer de « fraternité ». Comment pourrait-elle, lorsqu’une telle législation, qui met en question le droit à la vie des plus vulnérables, est en train de se mettre en place sous son toit ?

Si cette législation était adoptée, la France entrerait dans une société où l’élimination des « inutiles » deviendrait une norme acceptable. Cela ne correspond pas à la fraternité, mais à un cynisme mortel.

 » Ne faites pas ça ! » , cet appel du Pape Léon XIV, anciennement le cardinal Prévost, en 2016, résonne d’autant plus fort aujourd’hui. En partageant un article de l’Agence de presse catholique, le cardinal appelait les Canadiens à ne pas suivre l’exemple de la Belgique, où l’euthanasie est légale. « Ne faites pas ça ! », affirmait-il, relançant ainsi l’inquiétude de ceux qui, partout dans le monde, voient dans la légalisation de l’euthanasie une menace pour les plus vulnérables. Les citoyens belges, des médecins, des avocats, et des familles ayant perdu des proches suite à l’euthanasie, avaient tous mis en garde contre les dangers de l’extension de cette pratique.

La « dignité humaine », qui devrait être un principe inaliénable basé sur le caractère sacré de la vie , devient le cheval de Troie de cette loi. L’argument de l’allègement de la souffrance, qui est souvent invoqué pour justifier l’euthanasie, masque une réalité plus perverse. La souffrance, comme l’ont expliqué de nombreux médecins et spécialistes, peut être soulagée par les soins palliatifs, qui permettent à une personne de vivre ses derniers jours dans la vraie dignité.

Ce n’est pas la souffrance en soi qui est l’enjeu, mais le refus d’offrir les soins nécessaires. Cette loi prétend répondre à la souffrance, mais elle en fait en réalité un prétexte pour légitimer la mort.

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La véritable réponse à la souffrance est l’accompagnement et non l’élimination. Mais derrière ce faux argument de la compassion se cache une vérité bien plus inquiétante : un projet de société fondé sur l’économie. Le Royaume-Uni, par exemple, a déjà envisagé l’idée que l’euthanasie pourrait être un moyen d’alléger le fardeau financier que représentent les soins de fin de vie. Selon un rapport officiel du ministère de la Santé britannique ( Kim Leadbeater’s Bill) , la légalisation de l’euthanasie pourrait économiser près de 60 millions de livres sterling par an en réduisant la durée de vie des patients en phase terminale. Ce calcul macabre propose de traiter la vie comme une variable économique. L’euthanasie, loin d’être un acte de compassion, devient une manière froide et calculée de « rationaliser » la mort et de réduire les coûts du système de santé. Une telle logique pourrait bien infecter d’autres sociétés si des lois comme celle en préparation en France sont adoptées.

La mise en place de cette loi légitimerait une idéologie utilitariste et déshumanisante. Nous ne sommes plus face à une société qui protège la vie, mais à une société qui cherche à réduire certaines vies humaines à de simples équations économiques. Une société où la fragilité devient un fardeau et où la solution est l’élimination plutôt que l’accompagnement.

Il ne s’agit pas d’un droit à mourir, comme certains voudraient le faire croire. Ce texte introduit en réalité un devoir de mourir pour ceux jugés « inutiles » ou « trop coûteux ». Il représente une véritable dérive, une régression morale, un recul effrayant des principes fondamentaux de la dignité humaine. Aucune religion, aucun système de pensée respectueux de la dignité humaine ne justifie un tel projet de loi. Aucune éthique sérieuse ne permet de dire que la vie d’un être humain peut être sacrifiée en raison de sa condition physique, de son âge ou de sa souffrance ( qui elle peut-être soulagée).

Les idéologies de mort, qu’elles soient modernes ou anciennes, qu’elles viennent de l’idéologie nazie qui prônait l’élimination des handicapés et des malades sous le prétexte de « pureté », ou qu’elles se déguisent en promesses de « liberté » et de « progrès », ont toutes un point commun : elles reposent sur l’idée que certaines vies humaines sont moins dignes que d’autres. Et sous des apparats de fraternité dévoyée, c’est une « sélection » qui se met en place, une sélection qui, si elle n’est pas fermement combattue, pourrait entraîner des dérives infinies. Aujourd’hui, la loi sur l’euthanasie se cache sous un faux masque de progrès, mais elle est, en réalité, une porte ouverte à la régression de notre humanité.

Il est impératif de se lever contre cette loi. Ce n’est pas un droit à mourir, mais un droit à éliminer ceux qui sont jugés « inutiles ». C’est une légalisation de la mort, et non un progrès. Les députés qui soutiennent cette loi doivent être conscients qu’ils ouvrent la porte à une barbarie moderne, où la vie humaine est désormais une question de « coût » et de « valeur sociale ». La fraternité véritable n’est pas celle qui élimine les plus vulnérables, mais celle qui les protège, les accompagne et les soutient dans leurs moments de souffrance.

Le temps est venu de dire non à cette loi. Non à la culture de la mort. Défendons la vie, défendons la dignité humaine, et préservons la fraternité véritable.

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