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« Nous croyons que la liberté éducative est une chance pour notre pays » : les évêques de France louent l’enseignement catholique

@tribunechretienne
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"Conjuguons l’enracinement chrétien et l’ouverture à tous !"

Réunis en Assemblée plénière à Lourdes, les évêques de France ont adressés aux personnels de l’Enseignement catholique un message de reconnaissance et de proximité. Publié le vendredi 8 novembre, ce texte s’inscrit dans un moment clé de la vie de l’Église de France, marqué à la fois par des défis éducatifs, spirituels et sociétaux. Dans un contexte de perte de repères, d’accélération technologique et de fragilité du lien social, les évêques rappellent avec clarté que l’école catholique demeure un pilier essentiel de la mission évangélique et du service du bien commun.

Le message, intitulé « Conjuguons l’enracinement chrétien et l’ouverture à tous », exprime une double fidélité : à la tradition éducative de l’Église et à la société contemporaine qu’il s’agit de servir. Les évêques saluent « le bien qui se fait dans tant d’établissements à travers notre pays, avec créativité éducative et pédagogique, enthousiasme pastoral et un grand souci des jeunes les plus fragiles ». Ces mots résonnent comme un hommage à un réseau d’hommes et de femmes qui, chaque jour, choisissent d’éduquer non seulement des esprits, mais aussi des consciences.Leur message reconnaît aussi la douleur et la gravité des révélations récentes de faits de violence. Loin d’éluder ces blessures, les évêques réaffirment leur soutien aux victimes et appellent à une mobilisation générale pour bâtir une véritable culture du respect et de la bientraitance. Cette lucidité ne contredit pas leur espérance, mais la renforce : dans la vérité et la conversion, l’éducation catholique peut continuer à être un lieu d’apprentissage de la dignité humaine.

Au cœur du texte, une conviction centrale se dégage : « Nous croyons que la liberté éducative est une chance pour notre pays. » Pour les évêques, cette liberté n’est pas un privilège, mais une responsabilité. L’enseignement catholique n’est pas un système parallèle : il est une composante vivante du tissu éducatif français. Loin d’opposer les deux, les évêques soulignent la complémentarité entre l’école publique et l’école catholique, deux voies convergentes vers un même objectif : la formation intégrale de la personne et la promotion du bien commun.

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Aujourd’hui, l’éducation catholique représente 137 500 enseignants et 2 millions d’élèves en France. Ce réseau, fort de son enracinement historique, reste profondément ouvert à tous, quelles que soient les origines ou les croyances. Les évêques y voient une chance pour la France : un lieu où la foi dialogue avec la culture, où la liberté spirituelle s’épanouit dans la rencontre et la recherche du vrai, du beau et du bien.En s’appuyant sur la récente Lettre apostolique du pape Léon XIV, Dessiner de nouvelles cartes d’espérance, publiée pour le soixantième anniversaire du décret conciliaire Gravissimum educationis, les évêques rappellent que la mission éducative de l’Église consiste à unir enracinement et ouverture. Selon les mots du pape, lui-même ancien enseignant, il s’agit de faire de l’intériorité, de l’unité, de l’amour et de la joie les « points cardinaux » de toute action éducative. Ces vertus, profondément évangéliques, dessinent le visage d’une école catholique qui n’impose pas, mais qui propose ; qui n’exclut pas, mais qui accueille ; qui n’endoctrine pas, mais qui éveille à la liberté intérieure.

Cette vision prend un relief particulier à l’heure où la société française connaît une crise de transmission sans précédent. Face à la tentation du repli ou du relativisme, l’école catholique demeure un lieu d’équilibre, un espace où la raison et la foi peuvent se parler, où l’on apprend à discerner et à espérer. Les établissements catholiques, malgré les épreuves qu’ils traversent, continuent de former des générations d’élèves capables d’esprit critique, de solidarité et porteurs d’une certaine exigence morale . Ils incarnent cette « culture de la rencontre » si chère au pape Léon XIV, qui voit dans l’éducation une manière de transformer le monde à partir du cœur.

Dans leur conclusion, les évêques expriment leur prière et leur confiance : « Votre mission est belle. Vos évêques sont à vos côtés et prient pour vous et pour celles et ceux dont vous avez la charge. » Cette proximité pastorale n’est pas anodine : elle manifeste que l’éducation, dans la perspective chrétienne, est une œuvre de foi et d’espérance, un acte d’amour pour l’humanité.Ainsi, au-delà des difficultés et des fautes qui ont pu ternir son image, l’enseignement catholique demeure un ancrage incomparable pour la société française. Il est ce lieu où l’on apprend à conjuguer liberté et vérité, exigence et bienveillance, foi et raison. Il est aussi un laboratoire de fraternité, où l’on éduque non pas pour soi, mais pour le service de tous. Dans un monde en quête de repères, cette mission éducative, humble et persévérante, reste l’un des plus beaux visages de l’Église en France.

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