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Ordo Amoris : de Saint Augustin à JD VANCE, un fondement moral au service du bien commun

JD Vance - Saint Augustin @tribunechretienne
JD Vance - Saint Augustin @tribunechretienne
À l’image de l’ordo augustinien, le vice-président américain ne rejette pas le progrès, mais veut qu’il s’inscrive dans une continuité ordonnée et non dans une destruction systématique des valeurs occidentales

Dans un monde en quête de stabilité, JD Vance, vice-président des États-Unis, défend une vision politique inspirée de l’ordo amoris augustinien. Comme Saint Augustin l’a enseigné, le véritable ordre ne se limite pas à une organisation juridique ou administrative, mais repose sur une hiérarchie des valeurs orientée vers le bien commun.

Chez Saint Augustin, l’ordo est un principe structurant qui englobe le monde, la société et l’âme humaine. Le philosophe d’Hippone affirme que chaque chose doit être ordonnée selon sa juste place dans la hiérarchie du bien.

« Ordo est parium dispariumque sua cuique tribuens loca dispositio »
L’ordre est la disposition qui attribue à chacun, selon son rang, la place qui lui revient.

Cet ordre, qui régit aussi bien la cité terrestre que la cité céleste, repose sur un fondement moral. Une société où les valeurs sont inversées, où l’individu privilégie les plaisirs éphémères au détriment du bien commun, sombre dans le désordre et la décadence.

JD Vance s’inscrit pleinement dans cette tradition augustinienne. En défendant un retour à l’ordre naturel, il cherche à préserver une hiérarchie des valeurs qui structure la société. Son approche ne se réduit pas à une gestion étatique, mais repose sur des piliers fondamentaux :

  • La famille, première cellule de la société, inscrite dans l’ordre naturel voulu par Dieu.
  • L’État, garant du bien commun et non outil de déracinement culturel.
  • La religion, socle moral qui oriente l’action politique et sociale.

Cette vision s’oppose à un égalitarisme anarchique où toutes les valeurs se valent et où le désordre moral est présenté comme une liberté individuelle.

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L’État au Service du Bien Commun

Dans La Cité de Dieu, Saint Augustin rappelle que l’autorité politique est légitime lorsqu’elle est ordonnée à la justice. Loin d’un pouvoir arbitraire, l’État doit protéger les institutions fondamentales et garantir un cadre stable.

JD Vance applique cette conception en défendant un État structuré qui ne cède pas aux idéologies cherchant à substituer le chaos à un ordre moral. Il ne rejette pas le progrès, mais insiste pour qu’il s’inscrive dans une continuité ordonnée, respectueuse des valeurs qui ont façonné la civilisation occidentale. L’Occident traverse une crise morale, où l’individualisme exacerbé et le matérialisme consumériste ont remplacé les principes de responsabilité et de solidarité. Augustin, déjà à son époque, dénonçait une société romaine en décomposition, incapable de maintenir une hiérarchie des valeurs.

Remota itaque iustitia quid sunt regna nisi magna latrocinia ?
Sans la justice, que sont les royaumes sinon de vastes brigandages ?

JD Vance tente de restaurer cet ordre perdu, en réhabilitant les institutions et en plaçant à nouveau le bien commun au cœur des préoccupations.

La pensée augustinienne confère à l’ordo une portée universelle qui structure l’organisation du monde et des sociétés sous le regard de Dieu. Augustin ne se contente pas d’en reprendre les acceptions politiques ou institutionnelles : il en fait une clé de lecture essentielle de l’existence humaine et de son rapport au divin.

Dans cette perspective, l’ordo amoris devient un principe directeur : il ne s’agit pas seulement d’un cadre normatif, mais d’une hiérarchie des amours qui guide l’homme vers Dieu. Ce concept permet de concilier la liberté humaine avec un ordre voulu par le Créateur, où chacun trouve sa juste place.JD Vance reprend cette logique en insistant sur la nécessité de respecter un ordre naturel et moral structurant. La famille, l’État et la religion ne sont pas interchangeables, mais doivent être préservés dans leur fonction propre.

En appelant à un retour aux valeurs fondamentales, JD Vance ne défend pas seulement une réforme politique ou économique : il propose une vision où l’individualisme ne prime pas sur le bien commun et où l’autorité politique reste ordonnée à la justice et à la vérité.

Face au chaos idéologique contemporain, le vice président américain s’inscrit dans une tradition philosophique qui refuse la dissolution de l’ordre au profit d’un relativisme destructeur. Il cherche à reconstruire une société fondée sur des principes immuables, où l’ordo amoris d’Augustin retrouve toute sa signification : replacer le bien commun au centre de la cité.

Avec Brepols online

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