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« Pas de pilule d’avortement dans les rayons », annonce une grande chaîne de supermarchés américaine

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Cette décision fait écho à l’engagement constant des organisations pro-vie qui ont rappelé aux grandes enseignes leur responsabilité morale et sociale

« Notre position à ce moment, de ne pas vendre la mifepristone, qui n’a pas changé, est fondée sur le manque de demande de la part de nos membres et autres patients », a indiqué Costco à Reuters. Toutefois, de nombreux observateurs soulignent que les campagnes d’information menées par des groupes comme Alliance Defending Freedom ont contribué à éclairer l’opinion publique et à inciter les entreprises à rester fidèles à leur mission familiale et à l’enseignement de l’Eglise.

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Michael Ross, avocat de l’ADF, a salué ce choix : « Nous applaudissons Costco pour avoir fait ce qu’il fallait pour ses actionnaires et résisté aux appels militants visant à vendre des pilules abortives. Les pharmacies de détail existent pour servir la santé et le bien-être de leurs clients, mais des pilules comme la mifepristone minent cette mission en mettant la santé des femmes en danger. »Depuis la chute de Roe v. Wade (la décision de la Cour suprême américaine en 2022 qui a annulé le droit fédéral à l’avortement), l’industrie de l’avortement mise sur les pilules chimiques pour maintenir son influence. Le Guttmacher Institute reconnaît que la mifepristone représente « environ la moitié des avortements aux États-Unis ».

Pourtant, plusieurs études, notamment celles du Charlotte Lozier Institute, démontrent une augmentation dramatique des complications médicales liées à ces substances, avec des hospitalisations souvent masquées en « fausses couches » dans les statistiques officielles.

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Face à ces débats, la position de l’Église demeure sans ambiguïté. Dès Humanae Vitae et Evangelium Vitae, saint Jean-Paul II a rappelé que « l’avortement direct, c’est-à-dire voulu comme fin ou comme moyen, constitue toujours un désordre moral grave, en tant que mise à mort délibérée d’un être humain innocent ». Le Catéchisme de l’Église catholique (n. 2271) est tout aussi explicite : « La coopération formelle à un avortement constitue une faute grave. » Refuser de commercialiser un produit qui détruit la vie humaine dès ses premiers instants ne relève donc pas simplement d’un choix marketing, mais d’un acte de justice et de responsabilité envers la dignité de la personne humaine.Rappelons que si Costco se démarque en choisissant la prudence et la fidélité à sa clientèle familiale, d’autres chaînes comme Walgreens et CVS se sont déjà engagées à distribuer la mifepristone dans les États qui l’autorisent. La pression des lobbies reste considérable, et la diffusion de ces pilules par voie postale contourne souvent les lois en vigueur.

Cette décision de Costco montre cependant qu’il est possible de résister. Elle illustre surtout la fécondité d’un engagement pro-vie persévérant, qui ne se limite pas au discours, mais agit dans le concret pour protéger les familles, les femmes et les enfants à naître.

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